Un corps calciné a été retrouvé, au moment où les forces de l’ordre menaient, dimanche dans la matinée, une opération d’évacuation d’immigrés en situation irrégulière de l’espace dit «Beggar», situé en face de la gare routière Oulad Ziane. Il est fort probable que le corps est celui d’un immigré clandestin qui aurait péri dans l’incendie provoqué par ses pairs la nuit d’avant, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du lundi 19 février.
Le cadavre, poursuit le quotidien, a été transféré vers la morgue pour autopsie, sur instruction du ministère public. Par la suite, une enquête judiciaire a été ouverte par les services de sûreté sous la supervision du parquet compétent, indique le quotidien.
Les autorités de la ville de Casablanca ont réalisé, tôt dans la matinée du dimanche, une opération qualifiée de «qualitative» qui consistait en le démantèlement d’un campement de migrants clandestins subsahariens, dans les environs de la gare d’Oulad Ziane. Il a été procédé ainsi à la libération du domaine public et les subsahariens, qui squattaient les lieux, ont été évacué dans autocars vers les villes situés dans le Sud-ouest marocain.
Le quotidien parle d’une trentaine d’autocars qui ont été affrétés pour cette opération. Bien sûrn souligne le quotidien, l’opération ne s’est pas passée sans résistance de la part de certains parmi les concernés qui sont même allés jusqu’à allumer le feu sur les lieux. Ce qui a provoqué l’explosion de plusieurs bonbonnes de gaz. L’incendie a fait une victime.
Selon des sources citées par le quotidien, les lieux de l’opération ont connu une forte présence des forces de l’ordre tous corps confondus. Il s’agit, entre autres, des autorités locales, des forces auxiliaires, des brigades de la police judiciaire, des éléments du corps urbain, les forces d’intervention anti-émeutes. Les véhicules des forces auxiliaires ont été stationnés dans les environs, et mis en alerte pour intervenir en cas de débordement. Les éléments et les appareils de la protection civile, dont des ambulances, ont également été mobilisés.
D’après Assabah, la décision d’intervention et sa mise en application ont eu l’effet de surprise pour les personnes qui occupaient ce campement illégal. En effet, ces derniers, originaires de plusieurs pays subsahariens, ont été surpris alors qu’ils dormaient et ils ont été conduits en dehors du campement et escortés jusqu’aux autocars. Ils ont été incités par les forces de l’ordre à évacuer la ville et ne plus y retourner. La plupart a accepté de leur propre gré, mais une minorité a opposé de la résistance. Ce sont ces derniers qui ont été derrière l’incendie.
Le feu a été maîtrisé rapidement, souligne le quotidien. L’opération conclut le quotidien a été décidé pour réduire le nombre des migrants clandestins dans la ville qui occupent illégalement plusieurs zones que le quotidien qualifie de «sensibles » qu’ils ont transformé en campements fermés.