Hanouka, la fête des Lumières, rappelle un miracle que se remémorent les communautés juives du monde: une fiole d’huile qui a brûlé, jadis, huit jours dans le Temple de Jérusalem alors que la quantité d’huile initiale n’était suffisante que pour un seul jour! Ce miracle trouve un écho particulier au Maroc, où les traditions juives s’inscrivent dans une longue histoire de vivre-ensemble, de coexistence et de partage.
Hier, mercredi 25 décembre, cette symbolique a pris vie lors de l’allumage de la première bougie au Centre de jeunesse juive de Casablanca. L’événement a rassemblé une large audience, juifs, chrétiens et musulmans, autour de la mémoire et de l’espoir. Dans un discours prononcé pour l’occasion et lu par Baby Azencot, vice-président de la communauté juive de Casablanca, Serge Berdugo, secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc, a évoqué l’histoire commune des habitants des mellahs.
«Dans les ruelles des mellahs, Hanouka était une occasion de renforcer les liens avec les autres habitants, musulmans et juifs. La lumière des bougies était un rappel de la force du vivre-ensemble, de la tolérance et du respect mutuel. Aujourd’hui, plus que jamais, ce patrimoine de convivialité et de solidarité peut inspirer le Maroc et le monde entier dans la promotion de l’unité et de la compréhension», a rappelé Serge Berdugo.
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La cérémonie a été marquée par des moments de convivialité: des prières partagées dans un recueillement collectif, et une dégustation de mets typiques tels que les beignets offerts à l’ensemble des participants. «Hanouka est une fête de lumière, mais aussi de partage. Elle porte en elle un message universel de lumière dans l’obscurité, et ce soir, nous avons tous été témoins de ce que signifie véritablement le vivre-ensemble. Le Maroc a une histoire unique, et des événements comme celui-ci nous rappellent l’importance de cultiver cette harmonie au quotidien», a témoigné Suzanne Abittan, une participante.
Le miracle de la fiole d’huile
Pour Liliane Luissa, cette fête revêt une importance particulière, car elle symbolise à la fois la continuité des traditions et leur transmission aux générations futures. «Nous célébrons aujourd’hui notre identité et notre histoire commune. Voir des jeunes et des aînés ensemble, partager des prières, des chants et des souvenirs, c’est la plus belle façon d’honorer notre héritage», a-t-elle déclaré, émue.
Pour l’histoire, Hanouka rappelle la victoire des Maccabées et la purification du temple. Les festivités de Hanouka se concentrent autour de l’allumage de la hanoukkia, un chandelier à neuf branches, avec une bougie supplémentaire allumée chaque soir. Cette tradition est accompagnée de prières, de chants et de repas incluant des aliments frits. C’est également une fête familiale où l’on partage des cadeaux et pratique la tsedaka (charité).
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