Confrontée à une sécheresse inédite, Casablanca se prépare à d’importantes restrictions d’eau

Au parc de la Ligue arabe, à Casablanca.

La ville de Casablanca subit un déficit hydrique important dont l’impact pourrait être ressenti à partir du printemps 2024. Alors que l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et Lydec s’activent pour accélérer les travaux de raccordement à l’eau provenant du Bouregreg, les autorités ne tarderont pas à imposer des restrictions de consommation, apprend Le360 de sources concordantes.

Le 20/01/2024 à 17h59

Les habitants de plusieurs quartiers de Casablanca ont dû sans doute remarquer ces derniers temps une réduction de la pression de l’eau dans leur robinetterie. C’est, en effet, l’une des premières mesures de restrictions décrétées par les autorités de la ville pour faire face à la pénurie d’eau.

Le barrage Al Massira, qui alimente une bonne partie de la population (Casa Sud), est aujourd’hui quasiment à sec (rempli à moins de 1%). «Les Casablancais ne réalisent pas encore le risque encouru si on maintient les mêmes habitudes de consommation. Car en l’absence de pluie, les stocks disponibles risquent d’être épuisés au mois de juin prochain», alerte un élu de la commune de Casablanca.

En attendant la future station de dessalement de l’eau de mer qui sera opérationnelle à partir de 2026, des mesures d’urgence s’imposent. Conscient de la menace qui pèse sur la ville, le wali de la région Casablanca-Settat, Mohamed Mhidia, a fait de l’eau son cheval de bataille. Lors d’une réunion au début de la semaine, en présence de la maire de la ville, Nabila Rmili, et des représentants de l’ONEE et de Lydec, Mohamed Mhidia a tapé du poing sur la table et appelé à accélérer la cadence des chantiers ouverts par chacun des acteurs concernés.

Ainsi, la commune est appelée à prendre les mesures nécessaires pour activer la réalisation des stations d’épuration et de réutilisation des eaux usées (STEP), destinées à l’arrosage des espaces verts et des terrains de golf. Une attention particulière sera accordée aux deux STEP de Médiouna et d’El Hank dont les appels d’offres ont été lancés récemment par la société de développement local Casa Baïa.

De leur côté, l’ONEE et Lydec ont été invités à accélérer les travaux de la nouvelle canalisation Casa Nord-Casa Sud, reliée à la nouvelle autoroute de l’eau en provenance de l’Oued Sebou et du barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah.

«Pour permettre la connexion de la zone sud-ouest de Casablanca (Errahma, Dar Bouazza et Ouled Azzouz) avec l’eau provenant du Bouregreg, Lydec a lancé un projet de 17,5 km de réseau d’eau potable de différents diamètres (DN 1.000 mm, DN 800 mm et DN 600 mm) pour un montant de 150 millions de dirhams, en complément du projet finalisé et mis en service en 2022 de 12 km de feeder (conduite de refoulement) de diamètre DN 1.000 mm et une station de pompage d’une capacité de 1.000 l/s. Les travaux de ce projet de sécurisation sont entamés pour un délai de réalisation de 4 mois», explique Saâd Azzaoui, directeur maîtrise d’ouvrages de Lydec.

En attendant la finalisation des travaux, faut-il s’attendre à de nouvelles mesures de restriction d’eau à Casablanca? Rien n’est exclu, apprend-on de Lydec. «Nous sommes en situation de déficit entre les ressources hydriques disponibles et les besoins en consommation. L’impact de cet écart pourrait être ressenti par les consommateurs à partir du printemps 2024, avec d’éventuelles mesures de restriction de l’alimentation en eau à confirmer en coordination avec les autorités et en fonction de l’évolution de la situation hydrique», souligne Saâd Azzaoui.

Par Wadie El Mouden
Le 20/01/2024 à 17h59

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VOS RÉACTIONS

Une arme climatique se déploie silencieusement contre le royaume du Maroc, quel pays étranger en a la capacité et en est la source ? La technologique DEW et le vol de nuages existent , faites vos recherches.

Il faut interdire le remplissage des piscines, et les promoteurs qui creusent des puits sans autoristation et qui jette de l'eau potables dans les égaux sans contrôle, les restaurants et les stations de lavages . Il faut la police de environnement et surtout pour eau.il

Pourtant il y a de l'eau claire qui part, sans s'arrêter, aux égouts depuis plus de 10 mois dans la rue Abdellah Guenoun, et le nombre de fontaines qui augmentent

Comment faire comprendre aux innocents que l'eau qui jaillit des fontaines ne sort pas des robinets..

Il faut sensibiliser la population sur les consequences néfastes du gaspillage de l'eau. Des émissions à la radio et la télé, sont nécessaires pour expliquer les motifs de cette pénurie d'eau et les répercutions sur l'avenir.

Un expert climatique a annoncé que le Maroc ne pourrait plus exporter de fruits et légumes à l'étranger entre 2025 et 2030 suite au stress hydrique....... plus de 60% des marocains travaillant dans le secteur primaire risque de perdre leur emploi....un effondrement économique du Maroc est à prévoir , les signe avant coureurs sont déjà visible.....immigration massive

En 2026/27 pllusieurs stations de dessalement rentreront en service. À Agadir Dakhla et casa. Elles permettront d irriguer plusieurs milliers d hectares ce qui permettre de cultiver et exporter fruits et légumes comme auparavant. À signaler que par ex au loukoums les fruits rouges ne sont pas très concernés par le manque d eau. Pour le moment.

Pas d'eau aux robinets ? Alors combien d'usines de dessalement d'eau de mer alimentent le grand Casablanca ? Quelles grandes constructions inutiles et couteuses auraient pu ëtre annulées ?

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