Le gouvernement s’attend à ce que le pic épidémique au Maroc soit atteint «dans les prochains jours». «Si on atteint ce pic, l’exécutif ira dans le sens d’une réouverture des frontières», a déclaré cette source gouvernementale sous couvert d’anonymat.
A la question de savoir pourquoi attendre le pic pour rouvrir, notre source répond que le gouvernement veut éliminer tout risque d’une éventuelle hausse des contaminations. Notre source ajoute que ce fameux pic, qui tient en otage la mobilité de centaines de milliers de personnes, ne saurait tarder. Néanmoins, a tenu à préciser cette source, «le risque du maintien des frontières fermées reste de mise tant qu’une décrue des contaminations n’est pas constatée».
Nous avons également appris qu’une réunion conjointe regroupant la commission ministérielle et le comité technique, scientifique est prévue à Rabat pour «évaluer la situation pandémique». Au sein de la commission ministérielle et de la commission scientifique, a-t-on affirmé, la tendance de la réouverture des frontières «prend de l’ampleur» tant les difficultés sous-jacentes sont énormes pour divers secteurs socioéconomiques tels que le tourisme, le commerce et les investissements.
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La probabilité de la décision de rouvrir les frontières, avant le 31 janvier, est étayée par le fait que la variant Omicron représente aujourd’hui au Maroc 95% des contaminations au Covid-19, selon le ministère de la Santé. Or, ce variant, même s’il est très contagieux, a montré qu’il est nettement mois létal et moins dangereux que Delta. Certains pays, comme l’Espagne, sont même en train d’étudier l’option de le considérer comme une endémie et non plus une pandémie.
Pour rappel, le 29 novembre 2021, le Maroc avait décidé de fermer ses frontières aériennes et maritimes en raison de la propagation du variant Omicron. Une mesure prolongée jusqu'au 31 janvier 2022.
De nombreux pans de l’économie marocaine, et en particulier le tourisme, ont été sévèrement impactés par cette fermeture. La réouverture des frontières permettra aux professionnels d’œuvrer à normaliser leurs activités. Mais cela risque d’être difficile et surtout de ne pas résister à une troisième fermeture des frontières du Royaume.