L’affaire de l’assassinat, en décembre 2018, de deux touristes scandinaves dans la région d’Imlil a refait surface après que la cour de cassation de Rabat a rejeté le pourvoi en cassation de 4 accusés parmi les 24 poursuivis dans ce dossier.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 30 septembre, que la même juridiction a approuvé toutes les décisions prises contre les autres accusés, y compris ceux condamnés à la peine capitale. Les accusés, dont le pourvoi en cassation a été accepté, ont comparu, mercredi dernier, devant la chambre criminelle chargée des affaires du terrorisme.
La cour de cassation avait rejeté, le 23 avril 2021, le pourvoi en cassation des jugements de la peine de mort prononcés contre les deux principaux accusés dans les actes terroristes perpétrés contre les deux touristes scandinaves. Il faut rappeler qu’avant cet arrêt de cassation, la chambre criminelle chargée des affaires du terrorisme près la cour d’appel de Salé avait, en novembre 2019, approuvé les jugements du tribunal de première instance. Cette juridiction avait prononcé des jugements allant de 5 ans de prison ferme à la peine de mort pour quatre accusés, soit un total de 403 ans de prison à l’encontre de 24 accusés, parmi lesquels se trouve un ressortissant suisse.
Le quotidien Al Akhbar souligne que l’accusé principal avait demandé à la cour de le condamner à la peine capitale tandis que les deux autres ont déclaré qu’ils ne reconnaissaient pas les institutions de l’État. Le président de l’audience a alors approuvé la peine de mort prononcée contre les trois accusés, en l’occurrence Abdessamad Joud, Younes Ouziad et Rachid Afati. L’accusé Abderrahmane Khayali qui était condamné à la réclusion criminelle à perpetuité a vu sa sentence aggravée à la peine de mort après une requête du parquet général.
Toutes les étapes de ce procès ont été suivies par des observateurs internationaux, l’ambassadrice du Norvège ainsi que les représentants des ambassades du Danemark et de la Suisse. Étaient présents, aussi, les familles des deux victimes. La mère de l’une d’elles a demandé à la cour d’exécuter celui qui a assassiné sa fille.