«Cette adoption a été précédée de consultations avec les syndicats dès 2023, suivies d’un dialogue et de la collecte des avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE) ainsi que du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), deux institutions nationales de renom», a souligné le ministre, en précisant que les syndicats sont représentés au sein du CESE.
«C’est un projet de loi, selon lui, qui innove en assurant à la fois les droits des ouvriers et ceux des employeurs. Il intègre, dans son préambule, la définition du mot “grève” en s’inspirant notamment de l’expérience de divers pays en la matière», a-t-il ajouté.
Parmi les amendements acceptés par les deux parties figurent la fin de la criminalisation du droit de grève, l’autorisation de la grève solidaire et alternative, la réduction de la durée du préavis ainsi que l’instauration d’un service minimum en cas de grande grève. Il a également précisé que le texte ne prévoit «plus de contrainte par corps au détriment des ouvriers» et que «l’employeur n’a plus le droit de recourir à des ouvriers de remplacement en cas de grève».
«En cas de violation de cet article, l’employeur risque une amende pouvant atteindre 200.000 dirhams», a affirmé le ministre.
Younes Sekkouri a par ailleurs indiqué que le projet de loi élargit le droit de grève à toutes les catégories de professions et de métiers, au-delà des seuls salariés du secteur public et privé. Il a également souligné que le texte «reste amendable»: «Toute loi est susceptible d’être modifiée et ajustée dans ses dispositions», a-t-il conclu, saluant la forte contribution des syndicats lors de l’examen de cette loi.
Lire aussi : Transport aérien: trafic quasi normal ce mercredi malgré la grève, quelques vols retardés
Au début de son point de presse, en réponse à une question, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a dressé un bilan détaillé du mouvement de grève observé la veille, mercredi 5 février 2025, par quatre centrales syndicales, dont l’UMT et la CDT.
Selon lui, le taux de participation à la grève s’est établi à seulement 1,4% dans le secteur privé et à 32% dans le secteur public. Par secteur d’activité, ce taux varie de 25,9% dans les établissements publics à 35,5% dans l’enseignement. Les secteurs de la santé, de la justice et des collectivités territoriales affichent respectivement des taux de 33,3%, 30,5% et 26,4%.
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte