Jamais le contexte inflationniste n’aura été aussi pesant sur le portefeuille des ménages. Les pouvoirs publics ont bien tenté de l’endiguer, ou au moins de le ralentir, en prenant quelques mesures d’anticipation, mais le problème subsiste: les prix des biens de consommation courante poursuivent leur flambée, mettant encore plus à mal le pouvoir d’achat des familles.
Pour s’en rendre compte, il suffit de faire un tour dans les marchés, un exercice auquel s’est plié Assabah de ce mardi 20 novembre.
Parmi les conclusions du quotidien, à Casablanca, même les quartiers populaires n’échappent pas à cette hausse vertigineuse des prix, à commencer par celle des légumineuses pourtant considérées, par les moins aisés, comme étant un recours privilégié en hiver. Mais ces produits qui se substituent aux viandes rouges et blanches, dont les prix ont littéralement explosé ces derniers mois, n’ont pas non plus échappé au contexte inflationniste.
Assabah cite en exemple les haricots secs et les lentilles, très appréciés à cette période, tout particulièrement par les familles à faible revenus. Les haricots secs se vendent entre 20 et 24 dirhams le kilo selon leur qualité, et le prix des lentilles varie aujourd’hui entre 14 et 19 dirhams.
Il y a encore quelques temps, de tels niveaux de prix pour ces produits étaient inimaginables, ce qui alourdit davantage encore le coût des courses.
Selon Assabah, ces hausses interviennent dans un contexte où les consommateurs doivent déjà faire face à des hausses inédites, en ce qui concerne le prix des légumes.
Dans les quartiers populaires de Casablanca, la pomme de terre est ainsi vendue à 8 dirhams le kilo.
Les tomates sont également commercialisées à 8 dirhams voire plus, et les haricots verts atteignent près de 15 dirhams le kilo.
Le quotidien signale que ces prix ont été relevés dans des quartiers où le revenu des clients est limité car, dans des quartiers plus huppés, les prix appliqués par les commerçants franchissent tous les records.
Le poisson et les viandes n’échappent pas non plus à cette flambée. Les sardines, poisson consommé par l’ensemble des catégories sociales, est désormais vendu à 25 dirhams le kilo, alors que les merlans et les soles se vendent, désormais, à 120 et 100 dirhams.
Pour bien des consommateurs, l’achat de ces produits relève désormais d’un luxe qu’on ne peut plus se permettre, ce qui rend leur quotidien encore plus compliqué, car ils doivent aussi prendre en considération la forte flambée du prix des viandes rouges et de la volaille.