Éducation nationale: d’importants acteurs associatifs appellent à la fin de la grève des enseignants

Mohammed Derouiche, président de l’Observatoire national de l’éducation et de la formation (ONEF).

Le 12/12/2023 à 19h17

VidéoL’Observatoire national de l’éducation et de la formation (ONEF) et la Fédération nationale des associations de parents d’élèves (FNAPE) ont lancé, ce mardi 12 décembre, un appel pressant aux enseignants pour qu’ils reprennent le chemin des classes en attendant le règlement définitif des autres questions en suspens.

Cet appel a été exprimé par les deux organisations trois jours après la signature d’un accord jugé historique entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement les plus représentatifs (UMT, CDT, UGTM, FDT) actant une hausse nette mensuelle des salaires de 1.500 dirhams versée à toutes les catégories de fonctionnaire de l’Éducation nationale en deux tranches en 2024 et 2025. Cet accord prévoit également, entre autres, l’octroi d’une indemnité complémentaire de 500 dirhams par mois aux professeurs du secondaire.

Cet accord «est positif car le gouvernement vient de faire un grand effort en assurant un budget de 9 milliards de dirhams (pour 2024 et 2025) afin de concrétiser les augmentations de salaires et l’octroi des primes et autres subventions», a affirmé Mohammed Derouiche, président de l’ONEF, dans une déclaration pour Le360, appelant les enseignants à privilégier «le compromis» sur les autres dossiers en suspens afin de garantir la pérennité de l’enseignement.

M. Derouiche a précisé que la totalité de la hausse de 1.500 dirhams par mois sera versée sur une durée d’un an, et non pas deux ans comme il est dit par erreur. «La première tranche de 750 dirhams sera versée en janvier 2024 et la seconde en janvier 2025. Donc, sur une durée d’un an, l’enseignant va percevoir par mois une hausse de 1.500 dirhams», a-t-il précisé.

Il a également émis quelques critiques à l’encontre du gouvernement, auquel il reproche, d’une part, d’avoir «tardé à parvenir à l’accord du 10 décembre avec les syndicats» et, d’autre part, d’avoir «opté pour une stratégie de communication faible et pâle».

L’observatoire, a-t-il dit, va ainsi mener une campagne de sensibilisation auprès des 23 coordinations d’enseignants afin de les persuader de l’intérêt qu’accorde tout le Maroc à la fin des grèves et au retour dans les classes.

De son côté, Noureddine Akkouri, président de la FNAPE, a exprimé son «soutien» à cet accord «historique» qui vise à «améliorer la situation des enseignants et à assurer la qualité de l’enseignement dans le secteur public».

Il a en outre exprimé sa préoccupation face au risque de poursuite de la grève en appelant «toutes les parties à assurer la reprise des cours». «Après l’accord du 10 décembre, nous sommes optimistes quant à la capacité du dialogue en cours à régler les questions en suspens», a-t-il conclu.

Il faut signaler que Chakib Benmoussa et les quatre syndicats de l’enseignement les plus représentatifs reprendront jeudi les négociations pour débattre du règlement des autres dossiers. Sommes-nous proches de la fin du mouvement de grève qui dure depuis environ deuxième mois?

Par Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil
Le 12/12/2023 à 19h17

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Malheureusement cette fois ci l' état et son gouvernement n' ont pas maîtrisé la situation comme il le faut quoi qu'ils feront ça ne va réconforter les esprits car la traînard a pris assez de temps,il a fallu trancher fermement par ce qu'il juge juste et logique

Le problème ne s'est jamais trouvé du côté des enseignants, c'est le gouvernement qui a créé cette situation et la solution est toute simple: retirer et annuler son décret. En plus, c'est vraiment honteux de sortir devant les médias pour dire qu'ils ont accordé une augmentation historique aux enseignants: 1500dh ne suffirait même pas à un dîner entre amis pour ceux et celles qui le disent. L'état marocain avaient pris la décision politique de mettre les enseignants dans le bas de l'échelle sociale et il est temps de corriger cette erreur monumentale qui nuit à la nation et son avenir. On ne peut courrir aveuglement derrière les directives de la banque mondiale et détruire tout un peuple. Avec leur enseignement privé, ils sont entrain de créer plusieurs société dans la même société.

Vous ne regardez que ceux qui vous tournent la corde au coup et vous oubliez les autres marocain qui souffrent au front ainsi que leurs Camarades Anciens combattant et militaires. à Qui on doit des indemnités de déplacement de plus de 20:ans??????

C'est triste de le dire mais Le Maroc devrait songer sérieusement à engager des Sénégalais, des Syriens et des chinois comme contractuels pour redresser le niveau de nos élèves de l'enseignement public ! Merci

Mr.Benmoussa, là où il passe se comporte tel un polytechnicien. Sauf ici. Maintenant, il est contraint de revenir faire l'intérieur avec ces (enseignants). Faire l'intérieur, celle de Basri pas celle Laftit.

Vous recevez 220 millions de centimes chaque de la poche des pauvres citoyens pour défendre les intérêts des capitaux, et c'est tout ce que vous avez trouvé ??

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