Cet appel a été exprimé par les deux organisations trois jours après la signature d’un accord jugé historique entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement les plus représentatifs (UMT, CDT, UGTM, FDT) actant une hausse nette mensuelle des salaires de 1.500 dirhams versée à toutes les catégories de fonctionnaire de l’Éducation nationale en deux tranches en 2024 et 2025. Cet accord prévoit également, entre autres, l’octroi d’une indemnité complémentaire de 500 dirhams par mois aux professeurs du secondaire.
Cet accord «est positif car le gouvernement vient de faire un grand effort en assurant un budget de 9 milliards de dirhams (pour 2024 et 2025) afin de concrétiser les augmentations de salaires et l’octroi des primes et autres subventions», a affirmé Mohammed Derouiche, président de l’ONEF, dans une déclaration pour Le360, appelant les enseignants à privilégier «le compromis» sur les autres dossiers en suspens afin de garantir la pérennité de l’enseignement.
M. Derouiche a précisé que la totalité de la hausse de 1.500 dirhams par mois sera versée sur une durée d’un an, et non pas deux ans comme il est dit par erreur. «La première tranche de 750 dirhams sera versée en janvier 2024 et la seconde en janvier 2025. Donc, sur une durée d’un an, l’enseignant va percevoir par mois une hausse de 1.500 dirhams», a-t-il précisé.
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Il a également émis quelques critiques à l’encontre du gouvernement, auquel il reproche, d’une part, d’avoir «tardé à parvenir à l’accord du 10 décembre avec les syndicats» et, d’autre part, d’avoir «opté pour une stratégie de communication faible et pâle».
L’observatoire, a-t-il dit, va ainsi mener une campagne de sensibilisation auprès des 23 coordinations d’enseignants afin de les persuader de l’intérêt qu’accorde tout le Maroc à la fin des grèves et au retour dans les classes.
De son côté, Noureddine Akkouri, président de la FNAPE, a exprimé son «soutien» à cet accord «historique» qui vise à «améliorer la situation des enseignants et à assurer la qualité de l’enseignement dans le secteur public».
Il a en outre exprimé sa préoccupation face au risque de poursuite de la grève en appelant «toutes les parties à assurer la reprise des cours». «Après l’accord du 10 décembre, nous sommes optimistes quant à la capacité du dialogue en cours à régler les questions en suspens», a-t-il conclu.
Il faut signaler que Chakib Benmoussa et les quatre syndicats de l’enseignement les plus représentatifs reprendront jeudi les négociations pour débattre du règlement des autres dossiers. Sommes-nous proches de la fin du mouvement de grève qui dure depuis environ deuxième mois?