Erreur médicale: deux médecins et une clinique accusés d’homicide involontaire à Casablanca

Un cadavre à la morgue.

Revue de presseLe décès d’une femme après deux opérations chirurgicales successives, dans deux établissements de santé privés différents, a conduit le propriétaire d’une clinique casablancaise et deux chirurgiens devant la justice. Le mari de la défunte accuse les responsables de la clinique. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 27/12/2024 à 19h30

Le propriétaire d’une clinique privée à Casablanca et deux chirurgiens se retrouveront dans le box des accusés au tribunal pénal de première instance à la suite d’une erreur médicale ayant coûté la vie à une patiente.

«La victime a subi deux opérations sous la supervision des deux chirurgiens qui ont expliqué son décès par les complications des suites d’un cancer de l’utérus. Explication que son époux a catégoriquement rejetée, précisant que sa femme était totalement guérie de son cancer», résume le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 28 et 29 décembre.

De plus, a révélé l’époux, «l’un des deux chirurgiens aurait même manipulé la patiente, en lui faisant croire que l’objectif de la première opération était de guérir un cancer dont elle ne souffrait pas».

Car, explique le mari, «la femme avait déjà subi une ablation d’un sein et était totalement guérie. Elle a ensuite consulté un spécialiste en chirurgie gynécologique pour une inflammation du tissu utérin. Il lui a conseillé une ablation de l’utérus afin d’éviter toute récidive».

La patiente, poursuit son époux, a accepté, alors que son état de santé était bon. Pire encore, dévoile la même source, «l’opération chirurgicale a été effectuée sans que les examens préliminaires ne soient effectués».

L’opération a entraîné de graves complications au niveau de l’appareil digestif, nécessitant une seconde intervention, qui a été effectuée dans un autre établissement de santé privé où la femme a rendu l’âme. Auditionné par les enquêteurs dans le cadre de l’enquête ouverte sous la supervision du parquet compétent, «le mari de la défunte a affirmé que l’appareil digestif de la victime était en bon état après la première intervention chirurgicale».

Le décès aurait été provoqué par une erreur médicale au cours de la deuxième opération chirurgicale. L’enquête en cours permettra de démêler cet écheveau complexe.

Par Mohamed Younsi
Le 27/12/2024 à 19h30