Ancien pensionnaire de la prison belge de Saint-Gilles, à Bruxelles, d’où il s’est évadé en mars 2020 alors qu’il était condamné à 21 ans de prison ferme pour de nombreux braquages, le Belgo-Marocain Ibrahim Akhlal (27 ans) a, à nouveau, faussé compagnie à ses gardiens. Mais cette fois-ci à partir de la prison centrale de Conakry où il était détenu depuis décembre dernier, selon le quotidien Assabah dans son édition du mercredi 14 juin.
Il avait été arrêté à Conakry, suite à un contrôle à l’entrée d’une boîte de nuit, où il a été pris en flagrant délit de possession d’un faux passeport guinéen, et ce alors même qu’il fait l’objet d’un signalement international de la part d’Interpol.
En effet, en mai 2021, il a été reconnu comme le cerveau d’un braquage spectaculaire d’une société d’or et autres métaux précieux à Amsterdam, aux Pays-Bas. Lors de cette opération d’envergure, plusieurs de ses complices ont été arrêtés, et l’un deux a été abattu par balles par la police néerlandaise, mais Ibrahim a réussi à fuir en emportant un magot estimé à 12 millions d’euros.
Selon Assabah, il aurait soudoyé plusieurs fonctionnaires et gardiens de la prison centrale de Conakry, auxquels il aurait distribué pas moins de 30.000 euros, pour le faire sortir de sa cellule sous prétexte de se rendre à l’hôpital pour des soins urgents, afin de lui permettre de s’évader.
D’ailleurs, le ministre guinéen de la Justice, Alphonse Charles Wright, qui s’est exprimé à la télévision d’Etat sur cette affaire, n’a pas tardé à sévir contre le personnel de la prison, dont certains ont été suspendus de leurs fonctions et d’autres remis à la justice pour «complicité flagrante dans l’évasion d’un dangereux prisonnier». Le fugitif reste, lui, introuvable plus d’une semaine après son évasion.