Huile d’olive: jusqu’à 130 dirhams le litre, une hausse des prix inédite

De l'huile d'olive vendue en vrac.

Revue de pressePour atténuer la hausse des prix sur l’huile d’olive, les professionnels appellent à l’ouverture de l’importation de ces produits d’Espagne et de Tunisie. Ils préconisent en même temps des restrictions sur l’exportation de ce produit de grande consommation. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 18/09/2024 à 19h58

Alors que le prix du litre d’huile d’olive a franchi la barre des 130 dirhams, un montant encore jamais atteint, les professionnels exigent unanimement du gouvernement des mesures de restriction à l’encontre de l’exportation des olives et de leur huile.

Selon Al Akhbar de ce jeudi 19 septembre, les producteurs d’huile d’olive s’attendent à ce que les prix aillent bien au-delà des 130 dirhams le litre, surtout dans les grandes villes.

D’après les acteurs du secteur, qui expliquent cette situation par la sécheresse et le manque d’eau, en plus de la succession de périodes de grandes chaleurs, «cette hausse des prix est inévitable, d’autant que les spéculateurs qui étaient à l’origine des hausses de prix enregistrées l’an dernier vont recommencer cette année».

Les producteurs et autres acteurs du secteur estiment que l’unique manière de freiner cette hausse est de permettre l’importation d’huile d’olive, car «cela devrait contribuer à maintenir les prix à un certain niveau, et à surmonter la crise».

Les prix pourraient revenir à un niveau raisonnable, affirme le quotidien qui relaie les propos de professionnels, uniquement à condition que le gouvernement permette l’importation de l’huile d’olive d’Espagne et de Tunisie, deux pays exportateurs de longue date de ce produit et dont la production est, cette année, abondante.

Quant à l’instauration de mesures de restriction sur les exportations, les professionnels interrogés par Al Akhbar estiment que l’huile produite pour la consommation des ménages ne devrait pas être exportée.

En même temps, l’exportation d’huile d’olive produite à des fins industrielles ne devrait pas être entravée, car cette décision aurait des répercussions négatives sur les producteurs, qui risquent de subir davantage de pertes.

Même en affirmant que cette hausse des prix est inévitable, les professionnels assurent qu’ils ne vont pas dépasser les niveaux de prix pratiqués l’an dernier: «les prix ne vont certainement pas atteindre les 150 dirhams le litre, malgré la faiblesse de la production, les récentes précipitations n’ayant pas touché les régions connues par la culture des oliviers».

Au Parlement, une députée élue de la Fédération de la gauche démocratique (FGD, opposition) a adressé une question écrite à Mohamed Saddiki, ministre de l’Agriculture, où elle explique que le prix de l’huile d’olive a dépassé la barre des 150 dirhams.

La députée a aussi affirmé qu’«à l’image des autres produits de grande consommation, les prix de l’huile d’olive continuent de grimper, atteignant les 150 dirhams le litre, un niveau inédit».

Les agriculteurs, a-t-elle aussi expliqué dans la formulation de sa question, «exigent des solutions efficaces à cette situation, afin de leur éviter d’être ruinés».

Par Amyne Asmlal
Le 18/09/2024 à 19h58