La guerre contre les «semsara» des tribunaux se poursuit un peu partout. À Inezgane, au sud d’Agadir, plusieurs arnaqueurs qui faisaient croire aux justiciables être en mesure d’intervenir en leur faveur au tribunal viennent de tomber dans les filets de la justice, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 7 et 8 décembre.
Ainsi, relate le quotidien, sur instructions du procureur du Roi près le tribunal de première instance, la Gendarmerie royale a arrêté, jeudi, au tribunal, un intermédiaire spécialisé dans ce genre d’escroquerie.
Selon des sources citées par le quotidien, l’arrestation a eu lieu après une opération de surveillance. Il a été pris en flagrant délit au moment où il venait de convaincre une femme qu’il allait intervenir auprès du procureur du Roi pour faire libérer un de ses proches en détention. Il lui a fait comprendre qu’il connaissait personnellement le magistrat chef du Parquet.
Après son arrestation et lors de son interrogatoire, le mis en cause a reconnu les faits et avoir l’habitude d’agir de la sorte. Les services de la police judiciaire ont d’ailleurs retrouvé sur lui une somme d’argent obtenue par ce biais. Le mis en cause a par la suite été placé en détention provisoire, en attendant sa présentation devant le Parquet
Lundi dernier, alors que le substitut du procureur du Roi près le tribunal de première instance d’Inezgane était au commissariat de police, dans le cadre d’une mission d’inspection des lieux, il a pu entendre une conversation entre deux femmes qui tentaient de convaincre leur interlocuteur qu’elles avaient le pouvoir de faire libérer son frère, en garde-à-vue pour vente illégale d’alcool.
Le substitut du procureur a immédiatement donné ses instructions pour les faire arrêter et ouvrir une enquête, qui a démontré que ces deux femmes, une mère et sa fille, avaient l’habitude d’arnaquer les justiciables. Elles ont été mises en détention provisoire.
Cela dit, d’après les éléments que le quotidien a pu recueillir, la guerre contre les intermédiaires judiciaires se poursuit déjà depuis un certain temps au tribunal de première instance de la ville. La police a ainsi arrêté les membres d’un réseau d’intermédiaires qui faisaient croire aux gens qu’ils étaient en mesure d’intervenir en leur faveur auprès du tribunal.