Un scénario presque similaire à celui qui a prévalu lors de l’interpellation, le 7 novembre 2019, du PDG du groupe Bab Darna. Ce sont les victimes qui ont surpris l’épouse de Mohamed El Ouardi, ce mercredi 14 avril, alors qu’elle rendait visite à un parent hospitalisé dans une clinique casablancaise, avant de demander l’intervention de la police.
O.I.F a ensuite été emmenée à la préfecture de police de Casablanca. Au moment où nous mettions en ligne, l’épouse du PDG de Bab Darna, avait déjà été placée en garde à vue.
Accusée d’être impliquée directement dans l’affaire Bab Darna, le nom de l’épouse de Mohamed El Ouardi a souvent été cité par les plaignants. Elle aurait signé certains contrats de réservation établis par l’une des sociétés immobilières filiales du groupe Bab Darna.
Mieux encore, comme on peut le voir dans un document (voir ci-dessous) actant la nomination des membres du bureau dirigeant de l’amicale Sama Al Baida, l’épouse et la fille aînée du promoteur immobilier occupent respectivement les postes de trésorière et de trésorière-adjointe de ladite amicale. Figure également sur la même liste le nom de la deuxième fille du promoteur immobilier, S.E.O, nommée secrétaire générale de l'amicale. S.E.O n'est autre que la responsable marketing et communication du groupe Bab Darna.
© Copyright : DR
Mohammed El Ouardi, aujourd’hui derrière les barreaux, se serait servi du vide juridique dans le secteur des amicales pour escroquer ses victimes qui se comptent par centaines.
Selon certains contrats de réservation consultés par Le360, l’amicale Sama Al Baida a initié au moins deux projets "fictifs", à savoir Medina Blanca et Majorelle Garden, en déléguant la maîtrise d’ouvrage à Rasmal Invest pour le premier et à Medi House pour le second.
Lire aussi : Enquête exclusive. L'incroyable histoire de l'arnaque Bab Darna
En plus de Mohamed El Ouardi, six autres membres de l'équipe dirigeante du groupe Bab Darna sont poursuivis dans le cadre de cette affaire.
Le cerveau de la plus grande arnaque immobilière de l’histoire du Maroc, Mohamed El Ouardi, fait face à de lourds chefs d’accusation: "falsification de documents officiels" et "complicité", "escroquerie" et "émission de chèques sans provision".
Le scandale de ces projets fictifs, commercialisés entre 2018 et 2019 par cet ex-promoteur immobilier, a laissé sur le carreau plus de 1.200 victimes parmi les malheureux réservataires.
Selon des projections avancées par les avocats des victimes, le montant des avances non restituées par le groupe Bab Darna est estimé à plus de 400 millions de dirhams, sans compter 80 millions de dirhams de créances en souffrance cumulées auprès de plusieurs banques.