Interdiction de la jellaba au Lycée Descartes de Rabat: l’établissement met les choses au clair

Photo de classe des élèves en tenue traditionnelle marocaine, pour le Year Book du Lycée Descartes de Rabat.

Photo de classe des élèves en tenue traditionnelle marocaine pour le Year Book 2023 du Lycée Descartes de Rabat.

A chaque semaine sa polémique impliquant de plus en plus fréquemment des établissements scolaires français au Maroc. Mais entre les faits avérés et les rumeurs qui se propagent comme une traînée de poudre, la frontière se fait de plus en plus poreuse. Qu’en est-il de la dernière information en date, selon laquelle le Lycée Descartes de Rabat aurait interdit le port de la jellaba à des élèves. Fact-checking.

Le 18/04/2023 à 16h01

Selon des articles qui circulent dans la presse locale, des élèves, en «particulier des garçons», se seraient vu interdire l’accès au Lycée Descartes de Rabat, où ils sont scolarisés, en raison du port de jellabas. Une information reprise notamment par le sociologue Mohammed Ennaji sur son compte Facebook. Celui-ci a exprimé son indignation sous forme de questions ouvertes à l’ambassade de France au Maroc en dénonçant «un ijtihad cartésien au nom duquel, sous prétexte de défendre la laïcité et la lumière, on s’enlise dans la confusion et l’obscurité».

Mohammed Ennaji écrit, par ailleurs, que «selon les responsables de l’école, la jellaba serait un vêtement non civil, autrement dit religieux». En effet, «j’ai demandé s’il y avait une loi interdisant le port de la jellaba, et les règlements intérieurs ont été utilisés confusément comme prétexte!», explique-t-il.

Ce commentaire du sociologue marocain, que nous avons tenté de joindre via le même canal mais sans succès jusqu’à présent, a été abondamment commenté sur la Toile. Certains adhèrent à cette sainte colère qui prend ses racines dans l’idée qu’un établissement scolaire étranger au Maroc se doit de s’adapter et de respecter les us et coutumes locaux.

D’autres internautes, au contraire, critiquent ouvertement cette prise de position, arguant que quand on inscrit ses enfants dans un établissement laïc, on s’adapte à son règlement intérieur, lequel est signé au préalable, lors de l’inscription, par les parents d’élèves.

Enfin, estime-t-on aussi, pourquoi faire tout un foin de l’interdiction du port d’une jellaba, qui en soi n’est pas une tenue religieuse, dans un lycée français, quand elle n’est pas non plus autorisée dans les écoles marocaines publiques où l’uniforme est de mise, ni dans les autres écoles?

Pour mettre les choses au clair, Le360 a pris contact avec la direction du Lycée Descartes qui, jusqu’à présent, n’avait pas eu voix au chapitre. A la question «y a-t-il eu, oui ou non, une interdiction d’accès à l’établissement émise contre des élèves pour port de la jellaba?», la proviseure de l’établissement et cheffe du pôle Rabat-Kénitra du réseau AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger), Najat Delpeyrat, a répondu sans se défiler par l’affirmative.

Toutefois, quelques éclaircissements s’imposent quant à cette décision prise à l’entrée de l’établissement par le personnel encadrant, et non approuvée par la direction elle-même, qui est intervenue pour rappeler à l’ordre les membres de son équipe concernés.

La jellaba de la discorde: le déroulement des faits

C’est en présence du chargé de communication du Lycée Descartes que Najat Delpeyrat est revenue pour Le360 sur le déroulement des faits: «J’ai pris connaissance, il y a quinze jours, du cas d’une jeune fille refusée à l’entrée de l’établissement, et je suis allée la chercher moi-même sur le parvis pour la faire entrer. J’ai été informée de la situation par son père et je suis donc immédiatement allée la chercher pour lui faire intégrer ses cours tout en rappelant à l’ordre le personnel qui ne l’avait pas acceptée.» La jeune fille portait-elle une jellaba? «Oui, elle était habillée d’une très belle jellaba», poursuit la proviseure, qui confirme que le personnel lui a interdit l’accès «à tort» en raison de sa tenue.

Voilà pour le premier cas. Venons-en maintenant au second –et dernier– cas qui s’est déroulé il y a quinze jours au sein du même établissement, et que Najat Lapeyrat confie avoir découvert après coup. Il s’agit cette fois-ci du cas d’un conseiller principal d’éducation (CPE) «qui a fait remarquer à une jeune fille qu’il fallait éviter de mettre une jellaba», relate la proviseure. Le personnel administratif a alors appelé la famille de l’élève pour lui demander de lui apporter une autre tenue, chose qui a été refusée, et la jeune fille a tout de même intégré sa salle de classe.

«J’ai rappelé la personne à l’ordre en lui disant qu’elle n’avait pas à inquiéter la jeune fille et encore moins à appeler la famille», explique la proviseure. Cette dernière précise avoir aussi rappelé à ses effectifs qu’«en aucun cas la jellaba n’est une tenue religieuse» et qu’«il faut plutôt discuter avec les jeunes pour donner du sens aux propos que l’on tient et expliquer pourquoi la tenue n’est pas conseillée, en l’occurrence car elle entrave certaines activités scolaires».

Pourquoi cette remarque adressée à la jeune fille alors? Oui ou non, la jellaba est-elle interdite au sein de l’établissement? «Ce n’est pas proscrit mais déconseillé parce qu’il y a des activités scolaires qui ne sont pas compatibles avec le port d’un vêtement comme la jellaba. Mais ça pourrait être un autre vêtement, ce n’est pas forcément cet habit en particulier», explique Najat Delpeyrat en listant, parmi lesdites activités, «la pratique sportive, la fréquentation des laboratoires des sciences de la vie et de la terre ou encore de sciences physiques, parce qu’il y a des matières inflammables».

«Par ailleurs, tient à souligner la proviseure, j’insiste beaucoup auprès des personnels sur le fait qu’il faut faire montre d’une certaine tolérance, surtout en période de ramadan, moment pendant lequel, dans la société marocaine, on voit un peu plus de jellabas que d’habitude. Nous vivons au Maroc et nous vivons au rythme des manifestations populaires en y prenant part.»

La jellaba dans le règlement intérieur des établissements français du Maroc

«Le règlement intérieur ne parle pas du tout de jellaba», mentionne Najat Lapeyrat, précisant que ce qui est exigé en termes de tenue vestimentaire des élèves est «une tenue correcte». S’agissant de ces codes vestimentaires attendus des élèves, la proviseure explique essayer de «former les élèves pour aller vers la vie active». Elle cite ainsi l’exemple des élèves de la formation technologique STMG, relevant du secteur tertiaire, qui effectuent des formations professionnelles en entreprise et se voient proposer une formation sur la posture professionnelle. Une partie intégrante de cette formation est la tenue que l’on porte en milieu professionnel. En d’autres termes, pour chercher un stage, on se présente en veste, chemise et pantalon.

«Si nous avons une exigence sur la tenue vestimentaire, c’est donc aussi parce que nous préparons de futurs citoyens et leur apprenons que chaque chose a son moment et son lieu. Il faut savoir s’adapter aux situations», poursuit la proviseure du Lycée Descartes.

Quid de l’application de la laïcité dans un établissement français au Maroc?

La question revient souvent sur les réseaux sociaux: comment un établissement français au Maroc applique-t-il le principe de laïcité? La direction de l’établissement tient-elle compte des us et coutumes locaux et s’y adapte-t-elle? Najat Delpeyrat répond en commençant par présenter son établissement et le profil des élèves qui y sont inscrits: «Nous sommes un établissement français, bien sûr avec des valeurs que nous partageons au sein de notre communauté, et nous accueillons des élèves français, des élèves marocains, mais aussi trente-trois nationalités différentes.» Et de poursuivre que l’établissement «compose avec ces différences qui sont une grande richesse pour nous et sont loin d’être un frein».


Ainsi, à titre d’exemple, la proviseure cite le ftour solidaire organisé au sein du Lycée Descartes le 15 avril, au profit de l’orphelinat Dar Al Moussawat, auquel étaient conviés le personnel de l’établissement, les parents et les élèves.

«Tout le monde était habillé en tenue traditionnelle marocaine et nous avons aussi invité six stylistes de mode traditionnelle à présenter leurs créations lors d’un défilé-vente», explique la proviseure, elle-même habillée d’une jellaba ce jour-là, nous précise-t-elle photo à l’appui.

Madame Delpeyrat (2ème en partant de la droite), accompagnée des représentantes des associations de parents d'élèves et de l'association Dar Al Mouwassat, prises lors du F'tour solidaire qui a eu lieu samedi 15 avril au lycée Descartes à Rabat.

Autre exemple de respect des traditions locales: l’organisation de séances de photos de classe pour la composition d’un year book dont la thématique a été choisie par les élèves. Certains d’entre eux ont choisi, comme en attestent les photos communiquées par l’établissement à notre média, de poser en tenue traditionnelle marocaine.

Najat Delpeyrat se désole, par ailleurs, que son établissement ne soit cité dans la presse que quand il s’agit de sujets négatifs, rappelant pourtant qu’en 2022, elle a par exemple fait rebaptiser 80% des salles du Lycée Descartes qui portaient les noms d’anciens chefs d’établissements, de noms de personnalités arabes et marocaines. «Nous avons désormais des salles qui portent les noms de Nawal Saadawi, Fatema Mernissi, Meriem Meziane, Aicha Ech-Chenna, Chaïbia, Rouicha… Deux salles seulement portent les noms de personnalités françaises, qui sont Simone Weil et Marie Curie.»

Alors, comment la laïcité s’applique-t-elle dans un établissement français au Maroc? «J’ai 22 ans de carrière de direction d’établissement derrière moi, et dans les différents établissements que j’ai gérés, il n’y a jamais eu de problème par rapport au port du voile ou de la jellaba», annonce Najat Delpeyrat. Sa conception de la laïcité, «c’est une liberté, celle de croire ou ne pas croire, c’est laisser le choix et respecter le choix de chacun».

Elle poursuit: «Quand on arrive dans un établissement scolaire, c’est un établissement neutre, c’est-à-dire que les enseignants ne doivent pas y exprimer ni leurs opinions politiques ni celles religieuses. On se doit de respecter chacun dans son intégrité et dans ses croyances. C’est la raison pour laquelle la neutralité permet à chacun d’exister. Les croyances politiques et religieuses s’expriment dans une sphère privée et l’école est un espace neutre où doivent être respectés tous les élèves.»

Et de conclure que le dialogue avec les familles permet d’aplanir toutes les situations.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 18/04/2023 à 16h01

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Vraiment dommage de voir tout le monde se chamailler pour des vêtements alors qu’à la mission française ils apprennent surtout aux élèves la mécréance en imposant la théorie de Darwin comme socle idéologique… qu’elle hypocrisie que de dire qu’ils respectent les croyances de chacun… ce n’est pas vrai…

A la lecture de votre commentaire,vous seriez le premier à geindre si vous n’avez pas une huminotherapie ou une radiothérapie contre le cancer si vous étiez en phase terminale !.Alors n’utilisez pas l’islam comme excuse à vos ignorances scientifiques !.Je vous signale que les musulmans initialement étaient parmis les plus érudits notamment en médecine comme en astronomie !.

Petit conseil à ceux qui ont les moyens de décider de l'avenir de leur progéniture : Le modèle éducatif français est has been et il va falloir passer à autre chose. Rêvez grand, rêvez autrement. C'est triste de voir les élites indiennes, chinoises et même européennes envoyer leur enfants à Yale, MIT ou Harvard pendant que les nôtres s'accrochent à des écoles et universités "mondialement" connues en France. Et ces histoires d'interdiction de jellabas ou de cartes tronquées ne sont que le reflet d'une culture jadis universaliste qui n'en finit pas de se renfermer sur elle même et de rejeter les autres parce qu'elle n'a plus confiance en elle même.

Les marocains sont présents partout dans le monde comme aux USA où le Canada comme dans tous les pays francophones et surtout dans les pays européens voisins influents comme l’Allemagne ,la France,l’Italie ou l’Espagne !.La diaspora marocaine a pu aussi non seulement s’intégrer depuis 3 générations et aussi réussir économiquement et aider leurs familles au Maroc.Et ceci grâce à l’education des écoles marocaines et internationales au Maroc .Les étudiants marocains sont multilingues et sont parmis les plus diplômés en Afrique et dans ces pays dans les écoles supérieurs..Alors avant de critiquer un système qui est réputé comme un des meilleurs commencez par vous renseigner sur le sujet !.Merci !.

Il est temps de mettre en place une législation rigoureuse afin d'encadrer les écoles étrangères au Maroc et mettre fin à cette prolifération à la fois commerciale et politique.

Apres le calecon pendant les beaux jours, pour les garcons et, le survet molletonne en hiver, pour les filles, voici venue l'heure des jellabas pendant le Ramadan. Tout pour ne pas s'habiller en sautant du lit. Un de ces quatre, les eleves viendront sans se laver le visage. Pretexte, le Ramadan. N'importe quoi. Arretez de defendre l'inadmissible.

Quand est-ce que va- t-on créer des institutions d’enseignants marocaines de langues arabe et internationales gérées par des marocains? Ça sera le seul moyen de montrer la porte de sortie à ces intrus culottés.

Le plus simple c’est d’imposer un uniforme comme beaucoup d’écoles privés dans le monde .Ainsi si les parents ou les élèves sont contre ils leurs suffit de choisir un autre établissement.L’uniforme évite les différences sociaux culturelles et économiques qui n’ont pas lieu d’être dans un établissement scolaire ni dans le milieu professionnel par la suite .Une infirmière ou une policière ne vont pas se présenter à un entretien ou à leurs postes en Djellaba.Une commercial non plus dans la grande majorité des entreprises.!.

nadia le problème c’est que les professeurs n’ont pas à perdre leurs temps à reprendre chaque élève à chaque cours sur leurs tenues ou leurs attitudes.Surtout que maintenant ils subissent des agressions verbales ou parfois pire physique.Ce sont les élèves qui doivent s’adapter à leurs écoles et non l’inverse !.Sinon comment ils feront en stage d’entreprises dans une multinationale ?.Ils assisteront à des réunions en Gandora juste parceque c’est ramadan ou le week-end ?.Il faut qu’ils se préparent à leurs avenirs professionnel durant leurs scolarités!.Leurs rigueurs et leurs attitudes seront notés globalement comme leurs tenues vestimentaires aussi bien en cours qu’en entreprise !.Il faut être réaliste !.

Je pense que vous faites fausse route et une analyse illogique. L’élève en question est venue avec une Jellaba moderne ouverte et courte. Ceci n’a rien de religieux, c’est simplement une tenue traditionnelle et l’élève coulait la porter pendant la période du Ramadan et il fallait la respecter, comme on demande à nos enfants scolarisés dans ces écoles de respecter les LGBTQ+ZSTYOUPILNGFTLKJ............ et autres.

Bonjour M. /Mme. L’école n’est pas une entreprise, loin s’en faut. Mais un milieu éducatif. L’approche universelle moderne amène l’école à s’adapter à la communauté qu’elle dessert, et non l’inverse. Elle ne peut non plus faire abstraction de l’identité culturelle de ses apprenants qui la fréquentent. Ce sont même leurs profils spécifiques qui lui dictent le choix des méthodes pédagogiques. Car au-delà des connaissances pluridisciplinaires et transversales, l’école a pour mission première de former des citoyens. Nos enfants sont Marocains. École-Communauté-Famille forment une triangulaire indissociable. La djellaba est un réfèrent culturel. L’école doit le valoriser et nourrir le sentiment d’appartenance. S’il s’agit d’un lab. de chimie ou des travaux pratiques, une blouse est obligatoire.

Vous êtes hors sujet me semble-t-il, qui a parlé de femme ici ? Vous en faites une réaction d'un militantisme j'allais dire presque épidermique. Je parle de tolérance, d'inclusion et de dialogue inter-culuturel et pas à sens unique. Je dénonce ce messianisme de la laïcité à la française et je dénonce aussi ce prosélytisme des prétendues valeurs universelles de la Révolution Française. On ne désavoue pas une religion pour ériger Marianne en prophète, et c'est là toute la contradiction et le péché originel de la laïcité à la française. Aussi, si vous avez fait Lyautey dans les années 80, j'ai fait Descartes dans les années 90 et je n'en tire ni acclamation ni gloire, ce fut le choix de mes parents, mais au moins dans ces années là, ce débat n'avait pas lieu comme c'est le cas aujourd'hui.

Excusez-moi Aref ,mais justement en Angleterre comme dans beaucoup de pays du Commonwealth ils imposent l’uniforme dans les écoles privées et publics.En plus j’ai écris Djellaba et non pas Hijaab !.Un uniforme n’empêche pas de porter un foulard !.Mais il a l’avantage d’effacer les différences des classes sociales !.En plus j’ai étudié au lycée Lycée Lyautey à Casablanca dans les années 80 et aucune élève ne portait de djellaba !.Les élèves sont dans les établissements scolaires pour étudier et non pas pour faire un défilée de mode !.Ce n’est pas aux établissements scolaires de s’adapter à eux mais l’inverse !. C’est ainsi aussi dans les entreprises !. C’est ça la réalité !.Et cessez svp d’utiliser les femmes comme excuses à votre vision régressive du Maroc!.Merci!

Sans vouloir vous heurter, vous n'êtes pas au fait des usages dans des pays autres que la France. Dans les pays anglo-saxons ou nordiques, on peut facilement croiser des femmes policières en Hijab ou des hommes policiers de confession sikh portant le turban. Dans des banques, vous pouvez facilement être accueilli par une employée portant le Hijab et même que de Hijab arbore le logo de la Banque. Décolonisez vos esprits, la France n'est nullement la référence en matière d'inclusion. L'inlusive policy, ce pays ne la connait pas. C'est même tout le contraire, un pays considéré comme sectaire et dont la politique sociale vis-à-vis des minorités est de plus en plus mise à l'index par les instances internationales. Défrancisez votre esprit, quand bien même vous pouvez garder votre francophonie.

La règle est très simple, tout établissement scolaire étranger au Maroc se doit de s’adapter et de respecter les us et coutumes locaux. Sinon il faut l'interdire et qu'il ferme ses portes. Le Maroc d'aujourd'hui n'est pas le Maroc d'hier.

Il faut respecter les normes et les lois internes des lycée français autrement on n éduqué pas nos enfants chez eux .c'est considéré comme territoire français au maroc.simple comme bonjours.

Un lycée francais au Maroc n'est absolument pas considéré comme territoire français. Vous confondez avec une ambassade.

L’existence de ces établissements au Maroc est le prolongement naturel de la soumission du pays. L'année 1956 n'a pas débarrassé le Maroc de tous ces oripeaux coloniaux. Il reste beaucoup à faire. Un simple recensement montre qu’il n’y a aucun établissement d'enseignement marocain en France. Quid de la réciprocité. Il s'agit d'un rapport vertical de dominant à dominé. Cette domination et aliénation culturelle pousse à accorder peu de valeur à sa propre culture et opter pour la culture dominante. Pour l'aliéné, la culture locale est vécue comme dégradante et infériorisante. Il se croit consciemment ou inconsciemment supérieur à ses concitoyens, et la manière de le confirmer consiste en une francité à outrance. Le Maroc a cru avoir chassé le colon, la pseudo-élite l'a consacré en référence.

Aref, En quoi un pantalon plutôt qu’une Djellaba est un danger pour la culture marocaine ?.Si vous vous sentez en danger pour un vêtement qui n’est pas pratique ,pour faire du sport ,qui peut même être dangereux en cours de chimie .Qui n’est même pas interdit vue que ces élèves ont pu assister à leurs cours comme le stipule l’article ,ça s’appel de la paranoïa !.Au quel cas il faut consulter !.Vous mélangez aussi les lois d’un pays laïc ,comme la France avec celles du Maroc qui ne l’est pas .Il suffit de s’adapter car ces étudiants sont destinés à travailler avec le monde entier !.S’ils se sentent déjà en danger pour une tenue vestimentaire c’est mal parti !. C’est comme se présenter à une école de pompier avec une djellaba et se plaindre d’être renvoyé pour des questions culturelles !.

&,Monsieur rachadl , je vous rappelle a juste titre que M. Eckstein et Harold Noah ont aussi fait “la théorie de l'échange social ” qui est une théorie qui étudie le comportement social de l'interaction de deux agents mettant en œuvre une analyse “coûts-avantages” pour déterminer les risques et bénéfices.Donc c’est un peu simpliste de résumer ainsi leurs études “sociologiquement et psychologiquement ” ,à une seule théorie comme vous le faites dans votre commentaire !.lol

@N: Pour moi, ce n'est pas le sujet. Vous mélangez tout, voire vous êtes hors sujet. On ne parle ni de MRE, ni de jeunes ni de quoi ou qu'est ce pour reprendre une formule familière pour me faire comprendre. Les MRE que vous mentionnez ainsi que leurs enfants sont socialement et au moins culturellement français: le produit d'un autre système d'éducation. La question ne se pose donc pas. Ici on débat d'un système d'éducation étranger dans mon pays et qui attaque nos symboles, fussent-il autour d'une tenue vestimentaire genre Jellaba marocaine. Derrière cette interdiction, il y a toute une symbolique qui veut que ces établissements annihilent complètement notre identité, la proclame désuète pour enfin la remplacer par un autre système de valeurs qu'ils jugent cette fois-ci le bon pour nous.

Aref ,pour votre information cela fait 3 générations depuis le regroupement familial en France.Et aujourd’hui vous pouvez même prendre des cours d’arabe comme option contrairement aux années 80 .Vous avez aussi des cours gratuits des les grandes villes comme Paris .A vous lire on dirait que vous vivez encore dans un Maroc post protectorat !.Si les MRE vous intéressaient vraiment vous devriez savoir qu’ils sont nombreux à être des médecins ou chefs d’entreprises !.Ils sont souvent même des propriétaires en France.Le Maroc a une bonne réputation pour ses écoles comme pour ses ingénieurs !.il faut cesser cette vision rétrograde et penser à l’avenir des jeunes !.

Ce que vous dites est intéressant. Des scientifiques comme M. Eckstein et Harold Noah l’expliquent dans leur théorie de la dépendance. Leurs critiques portent particulièrement sur les programmes scolaires, à savoir le corpus de connaissances ou le capital culturel, structuré de façon sélective puis transmis aux élèves. Aussi, la langue de l’ex-puissance coloniale continue à être utilisée dans l'enseignement et l'administration. Tout cela entretient un décalage persistant entre le contenu de l'enseignement et les besoins locaux. L’aliéné, ainsi vous l’appelez, est le produit de ce système. En crise d’identité psychosociale, il rejette involontairement ses propres valeurs pour servir les intérêts de son maitre. Votre définition de la francophonie est intéressante. عيد مبارك

Cher Observer, nous faisons en sorte d'éveiller les consciences et d'interpeller les responsables du péril encouru par l'existence d'un tel système d'éducation parallèle au système national public ou privé, qui plus est exorbitant et pour un résultat pas toujours à la hauteur des sacrifices consentis par les familles. Je ne pense pas que des pays tels que la Belgique Wallonne, le Luxembourg francophone ou le Québec soient dans une telle aliénation: au contraire, ils défendent une francophonie qui leur convient et qui leur est singulière. Parler français, maîtriser la culture, l'histoire et la géographie de la France ne signifie pas être dominé par celle-ci, au contraire. Ce qui caractérise cette domination, c'est surtout le rejet volontaire par l'aliéné de ses propres valeurs. Une honte.

@ Aref: Très bien dit. Bravo pour ce commentaire pertinemment intelligent.

Franchement ça ne me choque pas, j'ai étudié au Lycée chawqi, la djellaba était interdite comme la jupe, les claquettes et les babouches

Bonjour, Je crois que ce n'est pas juste d'interdire le port d'une Djellaba aux enfants marocains car ça fait partie de nos traditions et ces filles sont encore mieux protégées qu'avec des jambes nues. Ça fait partie de nos rites et traditions. je ne vois aucun mal dinterdire la Djellaba surtout quand ces enfants sont dans leur pays. je crois qu'il serait formel que les institutions européennes doivent se soumettre aux règlements marocain et non aux leurs parcequ'ici c'est chez nous et il n'y a aucune loi qui interdit la Djellaba ou le foulard au Maroc. Respect !

Bonne leçon de communication. Respectons les différences.

Mes enfants ont été scolarisés à l'école Américaine de Tanger dans les années 90/2000.ils étaient libres de porter la djellaba qui un costume traditionnel marocain.

Tout à fait, c'est un vêtement marocain qu'il faut honorer et porter.

La djellaba rappelle les français des résistants marocains qui luttaient pour défendre et libérer le pays; ils portaient tous des djellabas et sortaient souvent de nulle part pour bousiller les ravisseurs, les criminels et les pilleurs qui occupaient le Maroc.

En gros, port de tenue "correcte" exigé selon le réglement intérieur. Le personnel interpelle les élèves sur la jellaba, sous-entendu c'est une tenue "incorrecte" pour étudier, mais Mme la directrice, juge de paix, intervient pour appeler à plus de "tolérance" vis à vis de la jellaba sur le sol... Marocain ! Pendant que la France refuse de nous reconnaitre notre intégrité territoriale ?! C'est à vomir !

Arretons cette polemique parentale et cette mascarade de l'administration du lycee. Les eleves ne portent jamais de tenues traditionnelles pour sortir entre eux, ni aller manger. Pourquoi la mettre au lycee ou en cours? Pure provocation!!!

Même pendant le protectorat, il était permis aux élèves autochtones de porter des gellabas dans les classes du lycée Descartes. Cette laïcité tolérante d’antan a cessé d’exister depuis belle lurette et c’était fait remplacée par une laïcité idéologique. Les institutions d’enseignement du français aux Maroc sont truffées d’espions déguisés en enseignants. Elles sont devenus une sorte de chaval de Troie où se cache l’anti-islamisme et l’anti-arabisme même chez nous.

Comme dit notre proverbe populaire « المندبة كبيرة ،و الميت فار "🐀.Des funérailles grandioses pour…….une souris 🐿️

Le port d'une mini jupe ou une poitrine nue est vivement conseillé et compatible avec toutes les activités de l'établissement.

Au pays de toutes les contradictions, ce sont les parents, meme des meres voilees, qui veulent que leurs filles puissent porter des minis, des jeans taille-basse et des tops avec ventre nu. Alors que le lycee milite pour le contraire.

C’est quand-même étonnant qu’on passe complètement à côté de ce qui est fondamental dans cette affaire. On dirait que, d’un côté comme de l’autre, on a suivi aveuglement tout le monde dans leur fausse interprétation de ce que la jellaba représente. En réalité, la jellaba n’a jamais été un signe religieux. Elle a de tout temps été, comme d’autres types de traditions vestimentaires typiquement marocaines, tels le caftan ou le bernousse, une simple manifestation culturelle qui n’a historiquement rien à voir avec la religion. Au même titre que le «kilt» écossais, le «bredzon» suisse, la «lalaisse» bretonne, ou encore la «kutt» ou la «rock» alsaciennes, la jellaba est un costume traditionnel qui peut être porté par des hommes et des femmes. L’Etat français voit vraiment le feu partout!

Les Français veulent faire leur loi sur le sol Marocain mais c'est le monde à l'envers. Ont leur tend la main mais la France veux carrément couper le bras Marocain.

Ceux qui mettent leurs enfants dans de tels établissements d'enseignement scolaire méritent plus d'humiliations .

Pas faux.

Très pertinent, vous avez parfaitement raison

Je tombes des nues. Alors qu'aujourd'hui, plus que jamais, le patrimoine marocain ainsi que sa culture sont attaqués de toute part, on se permet, sur notre sol, dinterdire la jellaba marocaine ? Au contraire ils faut encourager nos jeunes et nos moins jeunes à porter fièrement nos traditions. Si même sur notre territoire, nous tolérons ces attaques, alors ne soyons pas surpris de ne pas être respectés ailleurs ...

L'anomalie et le contresens qu'il faut vite corriger avant que ça nous explose tôt ou tard à la figure , c'est le fait d'avoir dans un royaume comme le Maroc , un enseignement français laïc , républicain et anti-monarchiste qui repose sur un réseau d'établissements scolaires homologués par le ministère français de l'Éducation nationale , reconnu comme le plus dense au monde . scolarisant plus de 50 000 élèves, dont plus de 60 % sont marocains, les 40 % restants des franco-marocains.

Y'a pas mieux que la jellaba marocaine, mieux que mille costumes français.. Ces établissements français reliquats de la colonisation doivent être fermés au plus vite, ils ne laissent aucun établissement marocain en France en paix jusqu'à leur fermetures pour des raisons fallacieuses comme financement étranger ou religion etc.. Et chez nous ils peuvent tout se permettre ? Come on guys

En résumé, je ne vois plus l'utilité de parler "le français" à notre époque...

On peut interdir la Djellaba pendant l'heure du sport, ou en laboratoire, mais pas pour les autres cours, ou carrément interdites à l'intérieur du lycée.

Si cette histoire s'est avérée vraie, alors dans ce cas là, le ou la responsable français doit quitter immédiatement le territoire Marocain et qu'il ou (elle) va jouer la Marine le Pen en France, mais pas au Maroc.

C’est de la folie! Que tout le monde vienne alors avec un béret sur la tête et une baguette sous le bras tout en s’abstenant de prendre la douche pendant 6 mois. Voilà ce qui va clamer les esprits, car tout rentrerait alors dans les normes.

Il est vain de croire ces fadaises que la laïcité serait neutre et permettrait la coexistence de ceci et de cela (...blablabla...) La laïcité est en vérité une doctrine politique d'athéisme d'état qui veut éliminer la religion ou tout culture religieuse de la sphère publique. Au cas d'espèce, les élèves sont bienvenues en bas résilles ou en crop-top comme en témoignent les photos mais pas en Jellaba.

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