Entre autres jugé pour «traite d’êtres humains», le docteur El Hassan Tazi, chirurgien esthétique, se voit allégé des charges qui pèsent sur lui. Selon l’un de ses avocats, cette décision provient du fait qu’un certain nombre de procès-verbaux, considérés comme étant nuls et non avenus, ne seront pas pris en considération au cours du procès.
Pour Al Akhbar de ce lundi 25 décembre, la Chambre criminelle a entendu jeudi 21 septembre dernier la responsable du service de facturation de la clinique que dirige le docteur Tazi. Egalement poursuivie dans cette affaire, mais en état de liberté, cette employée a expliqué à la Cour que les facturations de certaines opérations chirurgicales identifiées n’avaient pas été falsifiées.
Suite à ce témoignage, selon le quotidien, le comité de défense du docteur Tazi, ainsi que les autres personnes poursuivies dans cette affaire espèrent que la Cour d’appel de Casablanca s’apprête à prononcer un jugement en leur faveur, mardi 26 septembre prochain.
Selon Al Akhbar, cette affaire se trouve aujourd’hui à un tournant décisif, car aucune preuve ne confirme que le prévenu et ses éventuels complices surfacturaient des interventions de chirurgie esthétique, suite à des aides accordées à des personnes économiquement vulnérables. Le comité de défense du Dr Tazi a aussi expliqué avec insistance à la Cour que la tarification des actes médicaux est établie selon les directives de l’Agence nationale de la couverture médicale.
Al Akhbar relaie aussi le fait que les salariés de la clinique du Docteur Tazi ont repris leur travail comme à l’accoutumée. Plus de 200 familles vivent des revenus des employés de l’établissement.
Le docteur Tazi et ses complices ont été arrêtés, après avoir été accusés d’escroquerie, de falsification de documents commerciaux et de dossiers médicaux, mais aussi de traite d’êtres humains et de constitution d’une bande criminelle. Selon le comité de défense du chirurgien, il pourrait bien être libéré, au même titre que ses complices, mais en réalité, l’ensemble des prévenus encourent encore le risque de se voir condamner à de lourdes peines.