Justice: ouverture du procès des tueurs présumés du policier d’Errahma

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Revue de presseLa chambre en charge des crimes en lien avec le terrorisme près le tribunal de Rabat vient d’ouvrir le procès des tueurs présumés du policier d’Errahma. Ils sont 12 à comparaitre, tandis que le chef de la cellule a préféré se suicider en prison. Cette revue de presse est issue d’un article d’Assabah.

Le 03/08/2023 à 20h05

Du nouveau dans l’affaire du policier tué près d’Errahma. Le procès des tueurs présumés s’est ouvert ce jeudi à Rabat. En tout, 12 accusés devront répondre des faits qui leur sont reprochés devant la Chambre criminelle en charge des affaires en lien avec le terrorisme.

Dans son édition du vendredi 4 août, Assabah rappelle que ce procès s’est ouvert en l’absence du chef de la cellule terroriste accusée de ce meurtre, et qui a préféré mettre fin à ses jours en prison en avril dernier. Le juge d’instruction a décidé de poursuivre les autres membres pour plusieurs chefs d’accusation, dont homicide volontaire avec préméditation, vol qualifié, destruction de preuves et acte terroriste.

Comme le précise le journal, les investigations menées dans le cadre de cette affaire ont révélé que l’individu qui s’est suicidé fait partie des tueurs. La victime avait été poignardée avant d’être kidnappée et torturée. Une fois mort, son corps avait été brûlé. Le quotidien ajoute que cet accusé était menuisier en aluminium. Auparavant, il avait aussi appartenu au corps enseignant. Il avait déjà fait de la prison pendant une courte période, avant de se radicaliser.

Assabah révèle que l’opération a été organisée deux mois à peine après que les autres accusés lui ont fait allégeance. Malgré les tentatives des membres de cette cellule de détruire les preuves et brouiller les pistes, ils ont commis des erreurs qui ont permis de les identifier. Face à cet échec, le chef de la cellule a finalement décidé de mettre fin à ses jours avant même que le juge d’instruction ne puisse l’entendre.

Assabah rapporte que les 13 membres de cette cellule sont originaires de Casablanca, El Jadida, Safi, Sidi Bennour, Khenifra et Youssoufia. Ils sont nés entre 1965 pour le plus âgé d’entre eux et 2000 pour le plus jeune. Parmi eux figuraient des artisans qui exerçaient comme menuisiers, ferronniers ou maçons. Certains accusés sont connus pour avoir des liens avec des personnes identifiées comme radicalisées, dont certaines avaient rejoint par le passé des cellules terroristes en Somalie et en Syrie.

Par Fayza Senhaji
Le 03/08/2023 à 20h05