La réserve de Naïla, un joyau écologique niché au sud de Guelmim et Tan-Tan, à 180 km de Laâyoune, a accueilli, à partir du 5 mars, des experts de l’environnement. Le360 a accompagné cette délégation dans un voyage écologique, scientifique, sociologique et touristique au parc national de Khnifiss, situé dans la région de Naïla, l’une des zones humides du pays connue pour sa biodiversité et ses ressources naturelles.
Achraf Bati, chef du service Animation territoriale et partenariat à la direction régionale des eaux et forêts de Laâyoune, a souligné l’importance de cette démarche axée sur la recherche de solutions environnementales inclusives, en collaboration étroite avec les parties prenantes locales et internationales. Il a également insisté sur l’engagement du Royaume à préserver ses ressources naturelles dans un contexte social et environnemental en perpétuelle évolution.
Parmi les experts présents, Fabrice Bernard, délégué Europe et international au Conservatoire du littoral, a évoqué la longue collaboration fructueuse entre son organisation et l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), soulignant l’importance de ce partenariat dans la protection des zones côtières et des aires naturelles protégées. «Notre objectif est de créer un développement local et économique inclusif, en engageant activement les populations locales, les pêcheurs, les diverses coopératives de sel, etc. Nous cherchons à offrir une expérience authentique aux touristes nationaux, régionaux et internationaux qui fréquentent ce parc national», a-t-il déclaré.
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Marion Douchin, cheffe du projet RESCOM (Renforcer la résilience des écosystèmes en Méditerranée) à la Tour du Valat, a loué la diversité remarquable des écosystèmes du parc national de Khnifiss entre la mer, les dunes, les lagunes et l’arrière-pays. «Ce projet s’inscrit dans une initiative de coopération à l’échelle méditerranéenne, soutenue par le Fonds français pour l’environnement mondial, impliquant plusieurs organisations, dont le Conservatoire du littoral. Notre objectif est de protéger la beauté et la richesse de ce site, ainsi que toutes ses espèces, y compris les oiseaux, tels que les flamants roses», a-t-elle déclaré.
«L’objectif général de notre présence ici est d’identifier les facteurs clés du développement touristique de cette région avec l’ANEF. Nous cherchons à valoriser les patrimoines naturels et culturels du parc national en développant le tourisme local. Il est rare de trouver des dunes se jetant dans l’océan, entourées d’une lagune exceptionnelle et abritant un riche patrimoine ornithologique. Ces caractéristiques uniques peuvent attirer des visiteurs, tant nationaux qu’internationaux», a souligné de son côté Oliver Courbon, consultant en écotourisme.
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Enfin, Salek Aouissa, président du Réseau association Khnifiss, a souligné l’importance de cette visite internationale dans le contexte de la mise en œuvre de la stratégie Forêts du Maroc 2020-2030. Il a aussi insisté sur la nécessité de renforcer les liens avec les acteurs environnementaux pour garantir la préservation de la biodiversité locale et l’équilibre écologique régional.
Cette convergence d’expertises nationales et internationales met en avant l’engagement du Maroc pour la protection de son environnement et la promotion d’un tourisme durable, dans le respect des communautés locales et de la biodiversité régionale.