Le bassin hydraulique d’Oum Errabiî est fortement impacté par les effets de la sécheresse

Deuxième plus grand oued du Royaume, et long de 550 km, le lit de l’Oum Errabia pâtit en 2022 des effets de la sécheresse pour la quatrième année consécutive.

Deuxième plus grand oued du Royaume, et long de 550 km, le lit de l’Oum Errabia pâtit en 2022 des effets de la sécheresse pour la quatrième année consécutive. . Abderrahim Et-Tahiry / Le360 (capture image vidéo)

Le 04/10/2022 à 13h51

VidéoL'Oum Errabiî, le deuxième plus grand oued du Maroc, est lui aussi touché par les effets de la sécheresse. A fin août 2022, les précipitations totales enregistrées dans le bassin d'Oum Errabiî ont atteint une hauteur de 200 mm, alors qu'en moyenne, les précipitations sont de 420 mm. Un déficit de 53%, confirme un ingénieur en hydraulique.

Interrogé par Le360, Rachid Chahri, ingénieur d'Etat en génie rural à l’Agence du Bassin Hydraulique de Oum Errabiî, indique que l'année hydrologique 2021-2022 est caractérisée par un état de sécheresse pour la quatrième année consécutive. 

Les précipitations totales enregistrées dans le bassin d’Oum Errabiî, à la fin du mois d'août 2022, ont atteint une hauteur de 200 mm, alors qu'en moyenne celles-ci sont de 420 mm, soit un déficit de l'ordre de 53%.

Avec une longueur de 550 km et un débit de 117 m3/s, l'Oum Errabiî est le deuxième plus grand oued du Royaume.

Prenant sa source dans les hauteurs du djebel Hayane, dans le Moyen Atlas (commune rurale d'Oum Errabia), il se jette dans l'océan Atlantique face à la ville d'Azemmour.

Rachid Chahri indique que le volume de remplissage du bassin enregistré au cours de l’année hydrologique 2021-2022 est de 773 millions de mètres cubes, contre un taux annuel estimé à environ 3 milliards de mètres cubes, soit un taux de déficit de 75% par rapport à la moyenne.

Cet interlocuteur souligne qu’au cours de cette année, l'approvisionnement en eau a été arrêté dans le périmètre irrigué de Beni Amir, afin de préserver cette ressource vitale.

Pour cet ingénieur en hydraulique, la priorité aujourd'hui est d’assurer le maintien de l’approvisionnement en eau potable.

Par Fatima Zahra El Aouni et Abderrahim Et-tahiry
Le 04/10/2022 à 13h51