La morale dit les symboles et les signes, au pied d’un arbre, au pied de nos espérances et de nos peurs, au pied de nos désirs, au chevet de ce que nous voulons être.
Nous découvrons alors que l’Un est l’Autre et que l’Un et l’Autre sont la condition de ce que je suis.
Sans eux, notre horizon est nu.
Le ciel et la terre sous nos pas ne signifient rien.
L’hypothèse de leur absence –l’Un et l’Autre– nourrit l’esthétique d’une tragédie jamais nommée mais bien réelle.
Nous sommes, vous et moi, bien seuls dans la nuit.
Nuit des origines et de l’à venir.
Mais il nous reste le désir qui s’oppose au chaos
Il nous reste l’esthétique, comme jugement du monde, dans l’invisible tribunal qui nous unit, pour dire qui nous sommes et sauver notre âme.
Il nous reste cette chance
L’esthétique
La seule, pour réorganiser le monde.
Son ambition, plus que son objet, est de donner un ordre, le plus harmonieux, aux symboles et aux signes.