Les futures blouses blanches menacent de boycotter la prochaine rentrée universitaire, au cas où aucune suite n'est donnée aux revendications qu'ils présenteront lors de la réunion qu'ils doivent tenir avec des responsables des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur, demain, mercredi 20 juillet 2022, à Rabat.
«Nous tenons le gouvernement, le ministère de l'Enseignement supérieur et celui de la Santé pleinement responsable de ce que la situation pourrait entraîner. Nous, au sein de la Commission nationale des étudiants en médecine, regrettons la réalité de la formation médicale et pharmaceutique au niveau des facultés au Maroc, et l'état d'encombrement dans les différents services», indique la Commission dans un communiqué.
Les étudiants en médecine annoncent, par ailleurs, qu’ils organiseront des Assemblées générales le lundi 25 juillet 2022 dans les facultés, afin de voter les détails du dossier de leurs revendications dans sa forme définitive et de discuter les prochaines actions de protestation, dont le boycott de la rentrée, qu’ils pourraient entreprendre.
Les membres de la Commission nationale des étudiants en médecine au Maroc s'étaient précédemment réunis avec les représentants des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur et les doyens des facultés de médecine.
Ces étudiants ont également tenu des sit-in afin de protester contre les réformes annoncées par le ministère de l'Enseignement supérieur, telles que la réduction de la durée de formation des médecins généralistes à six ans au lieu de sept, et l’augmentation des effectifs de 20%.
Ces réformes seront, d’après eux, mises en œuvre de «manière précipitée et non concertée». Ces étudiants ont aussi critiqué un «cursus chaotique» et une «qualité de formation non satisfaisante», ainsi que d’autres «dysfonctionnements dans leur cycle d’études».
Ils ont également pointé du doigt le retard de publication du cahier de charges pédagogique encadrant le troisième cycle des études de médecine, l'encombrement alarmant dans les différents services hospitaliers (allant jusqu’à 80 étudiants par service) et la faiblesse des moyens et des budgets alloués à leur formation.