Mais pourquoi les sinistrés du séisme du Haouz habitent-ils si haut en montagne?

Soumaya Naâmane Guessous.

Soumaya Naâmane Guessous.

ChroniqueSuite au séisme, de nombreux Marocains ont découvert les zones montagneuses à travers les médias et les réseaux sociaux. J’ai beaucoup entendu la question: «Mais pourquoi ils choisissent d’habiter si haut?» Ma réponse ironique? Ils ont des châteaux en bas, mais ils préfèrent rester dans leur isolement et leur misère!

Le 22/09/2023 à 11h04

Le séisme a touché le Haut Atlas, zone rurale et berbère, appellation issue du grec «Barbaros», signifiant étrangers, différents. Aujourd’hui, ces premiers habitants du Maroc revendiquent leur ancien nom: Amazigh, homme libre. Peuple libre qui, depuis plus de 5.000 ans, conserve jalousement sa langue et son identité.

Le Maroc ayant toujours été visé par des puissances étrangères, les Amazighen ont gagné les reliefs pour s’y protéger. C’est surtout au 7ème siècle, lors de la conquête musulmane, qu’ils auraient quitté les plaines pour les montages du Rif, du Haut Atlas, du Moyen Atlas et de l’Anti-Atlas. Certains dans des gsour (kasbahs), d’autres éparpillés sur les sommets pour se protéger des razzias, des vols et des inondations.

La notion de propriété est récente. El arde dial Allah, disait-on. La terre appartient à Dieu et les familles pouvaient s’installer là où elles choisissaient. Souvent, elles y sont installées depuis des générations, des siècles. Elles n’ont pas d’autres terrains ni d’argent pour acheter des maisons proches des routes goudronnées.

Des familles pauvres, vivant de petites récoltes d’arbres fruitiers, d’un peu d’agriculture, car les terrains en montagne sont petits et inclinés, de petits troupeaux de moutons et surtout de chèvres qui s’adaptent aux reliefs.

L’habitat rural est très dispersé, avec près de 34.000 douars éloignés les uns des autres. D’où la faiblesse des infrastructures de base: difficile d’équiper des douars en hôpitaux, écoles, administration, quand il y a peu d’habitants.

Le séisme a révélé les difficultés d’accès aux douars nichés sur les sommets, avec des pistes étroites et des ravins pouvant laisser passer à peine un mulet. De grands efforts ont été déployés par l’État pour désenclaver les douars. Mais les montagnes sont difficilement accessibles.

Les maisons sont construites avec les moyens du bord, souvent en torba (pisé), terre argileuse mélangée à la paille, coulée entre deux planches de bois. On construit avec des outils rudimentaires, à mains nues. Selon les régions, on construit avec des pierres sèches, encastrées les unes contre les autres, sans ciment.

Ces constructions ont l’avantage d’être thermophysiques (chaudes en hiver, fraîches en été), mais restent fragiles. Elles sont économiques pour une population qui ne peut payer le ciment et le fer, trop coûteux, et les frais de leur acheminement en montagne.

Pour s’agrandir, la famille construit un étage sans renforcer le rez-de-chaussée. Parfois, le premier étage est construit non pas en pisé, mais avec du béton et du fer dans la dalle du toit. À cette occasion, dans les douars, tous les hommes participent à la construction de dala (dalle). On sacrifie une bête et tous les habitants sont conviés à partager un couscous.

Les constructions sont anarchiques, sans architecte ni ingénieur de béton. Les ruraux n’en ont pas les moyens. De nombreuses constructions en béton, dans les villages, ne respectent pas la réglementation. Les propriétaires réduisent la quantité de ciment et de fer par économie.

Pour construire, il faut demander une autorisation. Mais la loi exige au moins un hectare à la campagne. Peu de montagnards possèdent une telle superficie. Il faut être propriétaire du terrain et le prouver. Là se pose un grand problème de foncier. Très souvent, les familles n’ont pas de titre foncier ou d’acte adoulaire (melkya). Le terrain peut être hérité de génération en génération, sans jamais avoir été enregistré.

Parfois, la famille habite depuis des générations sur un terrain qui ne lui appartient pas. Légalement, des habitants qui ont occupé un terrain rural plus de 20 ans peuvent se l’approprier, avec la procédure de stimrare al melkya et 12 témoins. Une procédure longue, compliquée, coûteuse.

Il faut également une attestation administrative, très difficile à obtenir. Ces procédures peuvent durer plus de 10 ans, avec des frais inaccessibles pour les ruraux.

Depuis 2011, un règlement de construction parasismique est imposé à toutes les constructions, sauf celles qui utilisent des techniques traditionnelles (pisé, bois, palmiers, roseaux…). Il n’est pas appliqué aux édifices d’un niveau, d’usage professionnel ou domestique, dont la superficie ne dépasse pas les 50 m2.

La plupart des habitations effondrées ne sont pas soumises à ce règlement. Il y a un an, la ministre de l’Habitat a envoyé une circulaire aux services concernés leur demandant de faciliter aux ruraux l’obtention du permis de construire. Mais les concernés ne savent pas comment s’y prendre quand le foncier pose problème. Souvent, les responsables, conscients de ces difficultés et pour aider cette population à se loger, ferment les yeux.

Tout un programme d’urgence titanesque est aujourd’hui en route pour reloger les sinistrés. Mais il n’y a pas que la reconstruction. Il faut déblayer les ruines, s’attaquer aux canalisations, à l’électricité, à l’eau potable, creuser à nouveau les puits effondrés, consolider les versants des montagnes pour stopper les éboulements, installer l’assainissement dans les douars qui n’en ont jamais eu…

Quelque 50.000 logements totalement ou partiellement effondrés, en plus des lieux de commerce et des bâtiments publics, sont à reconstruire.

Sur ordre du Souverain, la reconstruction doit être en harmonie avec le patrimoine de la région, selon ses caractéristiques architecturales uniques. Nous pourrons alors continuer à admirer nos merveilles architecturales qui bourgeonnent au sommet des montagnes, mais avec des habitants plus sécurisés.

Par Soumaya Naamane Guessous
Le 22/09/2023 à 11h04

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Ce Séisme vient nous montrer aussi notre Ignorance de la Géologie et la Sociologie de nos Montagnes ! Il serait Souhaitable de redonner à la Géologie et à la Sociologie leurs titres de Noblesse dans notre Système Éducatif ! ... Merci

Voilà, vous avez tout compris. C’est pour cette raison que Mme Soumaya est partie documenter sur place, et nous apporter des détails. « La terre appartient à Dieu et les familles pouvaient s’installer là où elles choisissaient. » Ce détail est important à savoir. Bon, il y a la reconstruction, mais il y a aussi de l’exploration. Elle le dit et précise qu’elle ne sait pas tout, mais entame un travail académique qui n’est pas encore fait. Ce que propose Mme Corine est une bonne direction. Paul Pascon est un Marocain, et co-auteur de « Structures sociales du Haut Atlas » (1978). Aussi, « Chez les Seksawa » de Jacques Berque (1959). Sincèrement, je déplore certains commentaires qui s’insurgent et font de la théorie au lieu d’apporter une réflexion constructive à la démarche de Mme Soumaya.

Merci pour cette belle chronique qui élève et permet le débat. Si ce terrible drame permet la régénération de ces régions et de son peuple grâce à une analyse sociologique et architecturale des plus fines ( respect à Paul Pascon et d’autre pour nous avoir offert une littérature inestimable sur ces sujets), alors ce sera la plus belle des victoires. Alors relevons les manches et donnons le meilleur de nous-même, comme vous le faites chère Madame dans cet article de grande qualité. Merci encore.

Pour moi, ces berbers qui ont choisi de vivre dans les hauts montagnes,dans des douars éparpillés et difficiles d'accès, sont des vautours, des aigles. Au moment du sinistre j'ai remarqué que des femmes, des enfants et des vieux...ou sont donc leurs jeunes hommes. La plupart des familles possède des comerces en villes, des enfants qui travaillent en Europe (j'en connais beaucoup) ou exercent des activités commerciales partout dans les villes du Maroc. Ils partent chaque Aid Al Adha avec des fortunes d'argent. Ils ne payent ni impôts, ni TVA, ils ne participent nullement à l'économie du blad..

Révisez vos propos, svp. Ces habitants perpétuent le mode de vie de nos ancêtres. Il est vrai que cette région est délaissée, et subit l’exode vers les villes et l’étranger. À l’ordre du jour, ces terres appartiennent à l’État. Les habitants les exploitent de génération en génération sans qu’il n’y ait de Conservation Foncière. Et de fait, ils sont copropriétaires avec l’État. C’est pour cela, ils ne paient pas d’impôt. Maintenant, après ce tremblement, il est temps de clarifier ce litige. Les sinistrés refusent de se relocaliser ailleurs. On ne peut pas reconstruire sans conservation foncière ; Et dans la mesure où les indemnités seront accordées par titre de propriété et non par personne. Il y a donc un vide juridique à combler avant de passer à l’indemnisation des sinistrés.

Ces misérables berbères, montagnards, non pas choisi les sommets des montagnes par amour d’alpinisme.. C’est le nettoyage ethnique qui les a forcé. Doukkala est une tribu berbère. Où sont les vrais Doukkali? Ils sont sur les sommets des montagnes.

D’après l’incontounable historien Ibn Khaldoun dans son essai intitulé histoire des Berbères, le mot berbère dérive de Bar 1 et Bar 2. D’ou l’appellation بربر Barbar devenue Berbère en français et Barbaros en Grec.

Si Tarik, vous me dites " Vous ne connaissons même pas ces régions. Et maintenant vous voulez faire les réformateurs". Comment vous pouvez en être sûre ? Posez-moi la question et peut-être que vous apprendrez que mes origines sont justement dans cette région. J'ai passé ma vie à parcourir le Maroc. J'ai escaladé 2 fois le Toubkal. J'ai été de Imlil à Tajdirt et je suis sûre que vous ignorez l'emplacement de ces douars. Nous sommes tous Marocains, quel que soit nos origines. Nous avons le droit de nous intéresser à tout le Royaume. Sauf que certains s'y intéressent occasionnellement pour critiquer. D'autres sacrifient leur temps, leur énergie et leur argent pour essayer de ramener leur petit grain de sable au développement du pays et à la sérénité de nos concitoyens. Très belle semaine.

J'admire votre courage en voulant répondre aux commentaires sachant que les commentaires sont anonymes et libres et parfois déplacés ! Bravo et Merci P.S : Je souhaiterais vivement que les commentaires sur le360 ne soient plus anonymes !

Merci pour vos commentaires si riches. Mr Alaoui, Al Ilmou lillah oui, mais on ne peut changer l'histoire quand son évocation fait mal. Oui, il y a eu conquête musulmane, vous ne pouvez le nier. Quant à l'analyse historique hasardeuse, je n'invente rien, je me réfère à une bibliographie. Les historiens ne sont pas unanimes sur l'origine des Amazighen et sur les motivations des habitats dans les reliefs. Otmane fait une remarque intéressante, celle des Berghouta et des Al mohades. Il y a plusieurs hypothèses. Aucun de nous n'a vécu à cette période pour en témoigner. Je respecte toute personne prête à discuter, mais avec respect. Je ne pense pas avoir besoin de leçon d'humilité Mr Alaoui. Si vous êtes mieux informé que nous, ayez l'humilité de nous informer et sans haine, svp.

Bonjour Monsieur Rachadl. J'avoue que malgré toute ma lucidité, je ne vois pas le rapport entre vos propos et les miens! Cordialement.

Bonjour Monsieur! Pour ce qui est du rapport dominant / insoumis, seriez-vous entrain de dire que cette dénomination synoptique de pouvoir en domino s’applique au Maroc ? Sachez que du confins d’Atlas surgirent des lions qui ne reculaient devant rien, et firent régner un empire sur les deux rives de la méditerranée. Ils avaient stoppé les Ottomans à l’endroit que l’on appelle aujourd’hui l’Algérie. Les Goumis marchaient comme des chevaux. Passés au combat à main, ils faisaient trembler les soldats allemands dans leurs frocs. J’ai rencontré des montagnards qui ne sont pas prêts à quitter leurs hameaux même pour tout l’Or du monde. C’est leur choix voulu, désiré et vénéré. Les instructions royales insistent sur le respect de leur mode vie.

Bonsoir Madame Soumaya NAAMANE GUESSOUS. Il y a des logiques qu'on retrouve dans l'histoire des conflits dans beaucoup de pays. Les dominants ont toujours occupé les basses terres où les sols sont plus fertiles et la vie plus facile, alors que les minorités et les insoumis, pour se protéger, se rabattent souvent sur les flancs de montagnes où la vie est organisée en villages de tailles relativement modestes vivant d'agriculture et d'élevage. Les conflits entre tribus et entre tribus et envahisseurs existaient au Maroc avant les invasions dites musulmanes. D'ailleurs,des vestiges montrent que nos montagnes ont toujours été habitées. Par exemple, les plus anciens restes d'homo sapiens connus à ce jour (300000 ans) ont été retrouvés à Jebel Irhoud. Cordialement.

Ceci fait partie de notre patrimoine. Vous ne connaissons même pas ces régions. Et maintenant vous voulez faire les réformateurs. Le peuple amazigh n'aimes pas d'autres vie que celle ci . Que voulez-vous ? Des appartements de 25 millions ? Ont aimes nos montagnes et nos plaines. Nous sommes marocain et fier . Ne cherchez pas à changer notre mode vie

Ouais, le sujet mérite une recherche approfondie. C’est le moment d’explorer le Maroc profond.

C'est parce que les plaines étaient des terres englouties

Dorénavant, je suis vraiment intéressé par ce que tu as rédigé ma belle dame, tu es vraiment une journaliste de métier par votre savoir faire de rédiger une analyse générale et géniale. Je te tire chapeau de tous ce que tu avais dit comme constatation et en même temps de tous ce que tu avais proposé comme solution concernant le groupement des maisons et ne pas avoir des logements sur les têtes de montagnes par principe de sécurité contre les conditions climatiques et le séisme. Bravo madame. 👍✌️🌹😍

La professeur s'essaye à une analyse historique hasardeuse pour répondre à une question qu'elle a posé concernant l'implantation des habitants des montagnes qu'elle a décrété comme Amazigh ayant fui les plaines suite à la conquête''mot inapproprié ''musulmane vite associée aux razzias,vol,... Auparavant ces montagnes inoccupées ?? La propriété des terres notion inconnue ?? Beaucoup d'erreurs et d'approximation . Je souhaite que le professeur fasse preuve d'humilité intellectuelle et revenir pour corriger et preciser quelques affirmations qu'elle a avancé Concernant El arde dial Allah,, Je dirai Al Ilmou lillah, au lieu de m'aventurer sur l'appropriation historique des espaces et les origines et raisons des occupations par les groupes humains

Bravo 👍

Je reste sceptique quant à la sécurisation de ces populations. Là où elles habitent n'est plus pour les humains en ces temps modernes. C'est le biotope des chacals et des réptiles. Il faut que l'Etat prenne son courage à deux mains et les installer auprès des voies de communication avec les équipements nécessaires. J Berques pendant les années 40 avait soulevé ce problème pour regrouper les petits douars dispersés et stabiliser les familles. Le choix retenu actuellement est à mon sens une grossière erreur..

Et pourquoi ne pas dire qu'il y a beaucoup de choses à apprendre de cette civilisation qui a duré plus de 5000 ans ? Habiter dans les montagnes signifie aménager l'espace de manière efficace et ne pas gaspiller les ressources naturelles, en évitant le stockage inutile. Il y a beaucoup de connaissances scientifiques que les villes pourraient apprendre de leurs ancêtres amazighs.

Malheureusement il a fallu un tremblement de terre ou un événement similaire pour qu'un gouvernement commence à réfléchir à ces régions!! Attention il y'a d'autres douars dans d'autres régions qui ont les mêmes souffrances mais seulement ils n'ont pas été touchés par le séisme!!

C'est un article qui vaut de l'or . Ca va éclaircir les choses pour les non marocains . Merci

C'est un article qui vaut de l'or. merci

Un grand bonheur procuré par la lecture de votre chronique. Merci !

Très ravissant de lire votre article conduisant à un tel débat. Votre question n'est pas aussi simple que l'on puisse y répondre linéairement,voyons qu'il s'agit d'une étude dans un cadre plus spécifique :l'écologie humaine. Posons la question inversement au concernés s'ils ont l'envie de changer d'environnement ? Plusieurs années passèrent que nous plaidoyons pour un développement spacial spécifique au zones transitoires montagne-plaine:une approche renouvellante et assure une developpement équitablé et gardant surtout la fameuse biodiversité de tout un pays en équilibre au lieu de bouleverser... Si on touche un seul constituant on touche toute un écosystème.... Votre article nous porte donc un grand soutient dans le sens souhaitable. Merci àvous.

En effet chaque envahisseur dit à l'autochtone "ôte toi que je m'y mette" d'une manière persuasive. L'autochtone n'a pas le choix. Il laisse les terres fertiles et grimpe sur les hauteurs pour se protéger. C'est cet éparpillement sans possibilité de communication qui est à l'origine probablement des 3 dialectes berbères.

C'est une profondeur vision qui défend notre patrimoine envahi par la civilisation de "ciments" ; je déplore cette situation que le feu Paul Pascon a traité dans son gigantesque travail de echerche sociologique " Haouz Marrakech ". Je saisis cette occasion pour inviter les jeunes avides de savoir l'histoire de notre pays de plucher dans ce grand travail en deux tomes ; on trouve les famines: guerres tribales ; épidémies et les sécheresses qui ont ravagé le Maroc et surtout le Haouz de Marrakech. A travers cette lecture on comprendra bien pourquoi le campagnard sans cette région est perché dans les sommets de montagnes.

Excellente analyse socio économique à faire lire à nos édiles et aux autorités territoriales afin de corriger ce qui n'était pas adapté à la réalité

Faudrait faire plus dans une espèce de Sociologie de Sinistrés !

Merci pour ce texte très riche et symbolique. L'émotion est grande. Bon rétablissement aux vivants.

الطريق تدي أو تجيب. "Zeft" c'est ce qu'espère les habitants des montagnes mais c'est ce qu'ils craignent le plus. Car le Zeft apporte beaucoup de confort aux gens mais apporte aussi beaucoup de " kawatit" c'est à dire toute sorte de trafics, de comportements et gens pas très fréquentables.. C'est pourquoi la participation des sociologues et anthropologues est nécessaires pour réussir une reconstruction des zones montagneuses préservant la dignité des habitants...

Êtes-vous vraiment sûre que c'est à cause des arabes musulmans que les berbères auraient quitté les plaines au 7ème siècle ? Le puissant royaume berbère des Berghouata n'a-t-il pas contrôlé les plaines atlantiques (Tamesna) de 744 à 1058 et n'a-t-il pas été annihilé par une autre dynastie berbère orthodoxe, celle des almohades ? Ce sont ces mêmes berbères almohades qui ont déporté les tribus arabes hilaliennes vers les plaines atlantiques, pour mieux les contrôler, après les avoir vaincues dans la bataille de Setif le 27 avril 1153 !

Habiter la montagne n'est pas propre aux populations de notre pays où d'Afrique du Nord. La Suisse, grande économie des Alpes est un pays de la montagne. Des voies ferrées, des autoroutes, des tunnels, des lacs et des villes et villages. Notre montagne doit être repensée, valorisée, mise à niveau pour en faire un poumon économique fort et une destination touristique du premier plan. Il faut marginaliser la marginalisation de nos populations Amazighes.

Il m'est arrivé de visiter des maisons dans les Vosges en Alsace tout en bois climatisées et bien desservies... sans parler des Auberges, Restaurants etc... L'organisation de la vie en Montagne est aussi 1 Responsabilité de l’État ! La Nature dans nos Montagne est très belle il faut les valoriser SANS les dénaturer ! Merci

d'accord à 100 %

Bonjour, Merci beaucoup pour cet article. Merci de partager avec nous votre savoir. Bien à vous,

Comme toujours, un texte clair , limpide et instructif qui témoigne d’une connaissance profonde de l’histoire et de la société marocaines

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