Massacre de Hay Errahma à Salé: audition du présumé tueur et des témoins

Le siège de la Cour d'appel de Tanger.

Le siège de la Cour d'appel.

Revue de presseLe procès du présumé tueur des membres de sa famille dans le quartier de Hay Errahma à Salé s’est poursuivi, jeudi dernier, à la chambre criminelle de la Cour d’appel de Rabat, avec l’audition du mis en cause et des témoins. La prochaine audience sera consacrée aux plaidoiries des avocats, rapporte le quotidien Al Akhbar, dont est tirée cette revue de presse.

Le 05/07/2024 à 20h12

L’homme qui avait poignardé froidement six membres de sa famille pendant leur sommeil, puis incendié leur demeure dans le quartier Hay Errahma à Salé, avant de fuir, était jeudi dernier dans le box des accusés de la chambre criminelle de la Cour d’appel de Rabat.

«Pendant trois heures, dont deux ont été consacrées à l’interrogatoire de l’accusé, la cour présidée par le magistrat Lahbib a examiné le dossier de l’affaire, dans le circuit judiciaire depuis l’arrestation en Espagne, en mai 2022, du mis en cause».

Pendant toutes les étapes de l’instruction et devant la Cour, ce dernier a toujours nié les faits retenus contre lui, en prétendant qu’il était à l’étranger au moment du crime, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 6 et 7 juillet.

L’audience de jeudi dernier, indiquent les sources du quotidien, a été marquée par la présence de dix témoins, dont des membres de la famille et des voisins du quartier. Ces derniers ont relaté l’existence de conflits en lien avec des biens immobiliers et des terres agricoles situées dans les environs de Mechraa Belksiri, sans donner de détails sur le crime qui a secoué le quartier Hay Errahma à Salé en février 2021.

Après l’interrogatoire de l’accusé et l’audition des témoins, la cour a décidé de poursuivre l’examen de l’affaire durant la troisième semaine de juillet qui sera réservée aux plaidoiries des avocats de la défense, ajoutent les mêmes sources.

Le présumé tueur, interpellé dans la province de Castellon, aux frontières de Valence en Espagne, où il a été incarcéré avant d’être extradé vers le Maroc, travaillait dans la péninsule ibérique. Il est poursuivi notamment pour meurtre prémédité et incendie criminel.

Par Mohamed Younsi
Le 05/07/2024 à 20h12