Occupation de l’espace public: les cafés et restaurants appelés à régulariser leur situation

Hossine Nasrallah, adjoint de la maire de Casablanca, en charge des biens et des affaires juridiques. (Crédit Le360 / Saïd Bouchrit)

Le 12/05/2024 à 15h02

VidéoÀ Casablanca, une initiative municipale incite les exploitants de cafés et restaurants à régulariser leur situation fiscale concernant l’occupation du domaine public. Dans un entretien avec Le360, Hossine Nasrallah, adjoint de la maire de Casablanca, en charge des biens et des affaires juridiques, lance un appel à l’action pour les milliers d’établissements concernés.

Dans le cadre d’une démarche visant à assainir l’occupation du domaine public à Casablanca, les autorités municipales ont lancé un appel aux propriétaires de cafés et restaurants qui ont érigé des constructions sur le domaine public dans les rues de la ville. L’objectif est de les inciter à régulariser leur situation fiscale et administrative. En parallèle, un inventaire sans précédent des biens communaux est en cours, avec près de 2100 biens immobiliers déjà répertoriés. Cette initiative vise à établir une base solide pour une gestion future efficace de l’espace public dans la capitale économique du Maroc.

«La loi sur les biens collectifs vise à encadrer l’occupation du domaine public par la construction. La plupart des cafés et restaurants qui exploitent leurs façades sur le domaine public doivent soumettre une demande et établir un cahier des charges, et en fonction de ses dispositions, les intéressés sont tenus de s’acquitter de leurs obligations fiscales pour l’exploitation du domaine public de manière légale», déclare Hossine Nasrallah, adjoint de la maire de Casablanca, en charge des biens et des affaires juridiques, pour Le360.

«Le nombre de cafés et de restaurants qui utilisent le domaine public en érigeant un bâtiment se compte par milliers», précise-t-il.

«La loi nous permet de taxer les contrevenants jusqu’à cinq fois la valeur réelle avec introduction d’une plainte pour atteinte matérielle, mais nous les exhortons à s’adresser à la commune pour régulariser leur situation», déclare-t-il, en ajoutant: «Il n’est ni dans notre intérêt ni dans le leur d’en arriver au stade du litige.»

Le porte-parole poursuit que les cafés et les restaurants qui exploitent le domaine public doivent tenir compte du cadre juridique et du registre des charges, qui à son tour tient compte de l’intérêt des citoyens et de l’esthétique de la ville.

Concernant l’inventaire des propriétés dans la capitale économique, Nasrallah rappelle que le conseil précédent avait réalisé un «travail colossal et important» pour inventorier les biens de la commune. «Mais ce qui a été fait est l’inventaire des dossiers de propriété et non des biens eux-mêmes, avec un recensement se chiffrant à 2.100 biens immobiliers», souligne-t-il.

Et de conclure: «Nous examinons actuellement cet inventaire avant de porter un jugement final. En plus, cet inventaire, qui est une première, pourrait servir de base à l’élaboration d’un plan régional de gestion des biens collectifs.»

Par Fatima El Karzabi et Said Bouchrit
Le 12/05/2024 à 15h02

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Bonjour Finalement, on laisse faire puis on leur dit de régulariser. Pour les cafés et restaurants, mais les bidonvilles, ont les détruits . D’où deux poids deux mesures. Logiquement, on fait payer et on détruit et ils doivent demander des autorisations et éventuellement selon le cahiers de charges, accord ou non. Cdts

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