La décision a été actée. Le Maroc ferme ses frontières à tous les vols en provenance ou à destination de la France.
Le Maroc a également décidé la suspension, jusqu’à nouvel ordre, de toutes les liaisons maritimes de transport des passagers entre les deux pays, nous apprend un communiqué officiel relayé par la MAP.
Le roi Mohammed VI et le président Emmanuel Macron se sont concertés à ce sujet, à la suite des échanges tenus entre les autorités gouvernementales compétentes des deux pays, qui continueront leur coordination pendant la période de cette crise sanitaire mondiale, poursuit le communiqué.
Avec la Chine, l'Italie et l'Espagne, la France figure parmi les pays les plus touchés par le nouveau coronavirus Sars-CoV-2. C'est aussi le pays où l'on compte le plus grand nombre de Marocains à l'étranger (1.2 million) comme c'est le plus grand pourvoyeurs de touristes au Maroc.
Le bilan de l'épidémie du nouveau coronavirus est passé à 61 morts et 2.876 cas de contamination confirmés en France, a annoncé jeudi le ministère de la Santé. Sur le nombre total des cas d'infection, qui ont augmenté de près de 600 en 24 heures, 129 cas graves nécessitant une réanimation ont été recensés.
Lire aussi : Le Maroc suspend les vols et le trafic maritime de (et vers) l’Espagne
Pour lutter contre la propagation de l’épidémie liée au coronavirus, le chef de l’Etat français a annoncé, lors d'une allocation télévisée, jeudi soir, des mesures "exceptionnelles et massives". Emmanuel Macron, qui a qualifiée cette épidémie de "la plus grave crise sanitaire en France depuis un siècle", a notamment ordonné la fermeture à partir de lundi, et "jusqu'à nouvel ordre", des crèches, des établissements scolaires et universités.
Il a également appelé les Français à limiter leurs déplacements et aux personnes âgées et aux personnes à la santé fragile de « rester autant que possible à leur domicile". Par ailleurs et pour faire face aux conséquences hospitalières de l’épidémie, le gouvernement a ordonné la déprogrammation des interventions chirurgicales non urgentes" afin de libérer des lits de réanimation.
La rapide propagation du virus laisse présager un passage à la vitesse supérieure, comme l'a indiqué le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui parle désormais de "pandémie". Avec ses conséquences économiques et sociales.