Au pas de charge, les obstacles sont en train d’être levés devant la réalisation du tant attendu projet de l’Avenue royale, qui devrait lier le bord de la mer du côté de la Mosquée Hassan II et le centre-ville de Casablanca. Les autorités locales poursuivent ainsi l’opération de démolition des bâtiments menaçant ruine dans l’ancienne médina qui se trouvent sur le tracé de la future artère, dont le projet remonte… à la fin des années 80.
D’après un recensement effectué par les autorités au début de cette année, elles étaient plus de 1.730 habitations menaçant ruine à se dresser dans la limite des plans de l’Avenue royale. Leur évacuation se déroulait depuis à une cadence assez lente, en raison de la multiplicité des intervenants et de la complexité du fichier de l’habitat menaçant ruine.
Sur les lieux, le mercredi matin 18 septembre, une équipe dépêchée par Le360 a pu constater que les travaux de démolition des bâtiments se poursuivaient à proximité de la Mosquée Hassan II, concernant spécifiquement ceux dont les occupants ont reçu un avis d’évacuation depuis de longs mois.
Plus de 80% des dossiers déjà prêts
«Les propriétaires des habitations du bloc que nous sommes en train de démolir ont bénéficié du programme de relogement il y a déjà trois ans. Ils ont quand même continué à les exploiter, notamment en les louant», déclare Nora, une habitante du quartier.
Poursuite de la démolition des bâtiments menaçant ruine à l’ancienne médina de Casablanca. (K.Essalak/Le360).. (K.Essalak/Le360)
Et de préciser qu’un certain nombre de ces habitants ont bénéficié de logements dans le quartier Ennassim, tandis que d’autres ont reçu un montant de 9.000 dirhams d’aide au loyer (1.500 dirhams par mois), dans l’attente de l’achèvement des procédures légales.
Le montant à payer par les bénéficiaires est de 70.000 dirhams pour les habitants recensés en 1989 et 100.000 dirhams pour ceux qui l’ont été après cette date. Une source officielle a confirmé, dans une déclaration pour Le360, que les dossiers de relogement et de dédommagement relatifs à 80% des habitants sont déjà prêts.