Le Maroc renforce sa sécurité hydrique à travers l’acquisition de 200 stations mobiles de dessalement d’eau de mer. C’est ce qu’indique le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 11 avril. Ces unités devraient entrer en service avant la fin de l’année 2025 pour répondre aux besoins d’environ trois millions d’habitants des zones rurales, selon des données officielles.
«Ces petites stations peuvent produire entre 360 et 3.600 mètres cubes d’eau par jour, ce qui en fait une solution idéale en raison de leur facilité d’installation, de leur mobilité et de leur coût relativement bas, environ 1,3 million de dollars en moyenne par unité», lit-on.
Actuellement, le pays dispose de 40 stations mobiles opérationnelles, auxquelles s’ajouteront les 200 nouvelles unités au cours de cette année. Cette initiative témoigne du sérieux des autorités face aux changements climatiques et à leurs effets sévères. Cette orientation ne s’inscrit pas dans un contexte d’urgence, mais fait partie d’une stratégie nationale plus large visant à diversifier les sources d’eau et à garantir une distribution régulière d’eau potable, notamment dans les régions souffrant d’un déficit chronique en ressources hydriques.
Le défi technique est de taille: les nouvelles stations utilisent des technologies avancées capables de traiter et de dessaler rapidement et efficacement l’eau de mer, même lorsqu’elle contient des niveaux élevés de minéraux. «Leur capacité de production est adaptable, allant de 10 à 100 litres par seconde, ce qui en fait un outil flexible, déployable en fonction des priorités géographiques et des besoins démographiques», lit-on encore.
D’autre part, la mise en service de ces unités mobiles constitue une démarche proactive de l’État pour atténuer les effets de la sécheresse et assurer une couverture complète des besoins en eau potable, tant en milieu rural qu’urbain. Le déploiement de ce projet s’accélère sur le terrain afin que les citoyens puissent en bénéficier dans les plus brefs délais.
D’ici 2030, le Maroc vise à approvisionner près de la moitié de sa population en eau potable grâce au dessalement. Conscients de l’insuffisance des ressources en eau souterraines et de surface face aux changements climatiques et à la baisse de leur niveau, les responsables misent sur les stations mobiles comme un outil clé pour assurer une sécurité hydrique durable.
Les prévisions indiquent que la sécheresse persistera au Maroc jusqu’en 2050, avec une baisse attendue des précipitations de 11% et une hausse des températures de 1,3 °C, selon une étude du ministère de l’Agriculture.
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