Il s’agit d’une puissante secousse tellurique souterraine (à 20 km de profondeur) qui a été ressentie lundi soir, peu avant minuit, dans plusieurs villes du Maroc.
Avec pour épicentre la commune rurale de Brikcha, relevant de la province de Ouezzane, cette secousse a affiché une magnitude de 5,2 sur l’échelle de Richter, selon l’Institut national de géophysique.
Une année et demie seulement après le dramatique séisme qui a causé des milliers de morts et des dégâts matériels importants dans la région d’Al Haouz, cette nouvelle secousse a provoqué une grande panique dans toutes les villes où elle a été ressentie, notamment dans les plus grandes agglomérations du Royaume.
Selon le quotidien Al Akhbar, dans son édition du 12 février, les habitants des villes de Tétouan, Tanger, Chefchaouen, Ksar El Kébir, Sidi Slimane, Larache, Kénitra, Rabat, Casablanca, El Jadida, Fès, Meknès… et même Guercif ont été pris de panique après avoir ressenti, plus ou moins fortement, la secousse qui a frappé la région de Ouezzane.
La peur a été d’autant plus grande que de nombreux habitants ont déserté leurs domiciles pour passer la nuit en pleine rue, dans leurs voitures ou sous des abris de fortune pour certains, malgré le froid intense qui sévit actuellement dans ces régions. En effet, explique également le quotidien Assabah du 12 février, ceux qui sont sortis dans la rue s’attendaient surtout à une réplique sismique pouvant survenir à tout moment. Tout le monde était scotché à son smartphone, prenant d’assaut les réseaux sociaux et les sites d’information, à la recherche d’informations précises sur ce séisme.
Finalement, plus de peur que de mal, puisqu’aucune victime ni dégât matériel n’ont été déplorés. Mais la prudence est restée de mise, les Marocains ayant encore en mémoire le récent séisme d’Al Haouz en 2023, mais aussi ceux d’Al Hoceima en 2004 et d’Agadir en 1960. Cette ruée vers la rue à la suite de la secousse de Ouezzane est également justifiée, selon Assabah, par le fait que «les séismes ne tuent pas, mais ce sont les habitations bâties hors normes dans les régions à risques qui tuent», citant le professeur Abdelghani Qadem, chercheur en géographie à l’université Sultan Moulay Slimane de Béni Mellal, qui s’exprimait ainsi au lendemain du séisme d’Al Haouz.
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