Spoliation immobilière: un réseau de falsificateurs de documents démantelé par la gendarmerie de Médiouna

Les éléments de la gendarmerie royale relevant de la brigade de Médiouna ont démantelé dernièrement une bande, spécialisée dans la falsification des documents, dirigée par un enseignant et composée d’un fonctionnaire en activité et de deux autres à la retraite.. DR

Revue de presseLes éléments de la gendarmerie de Médiouna ont arrêté le chef d’une bande composée de quatre membres qui se sont spécialisés dans la falsification des documents. Une revue de presse tirée d’Assabah.

Le 30/07/2024 à 20h11

Les éléments de la gendarmerie royale relevant de la brigade de Médiouna ont démantelé dernièrement une bande, spécialisée dans la falsification des documents, dirigée par un enseignant et composée d’un fonctionnaire en activité et de deux autres à la retraite.

Les gendarmes ont ouvert une enquête suite à une plainte déposée par les membres d’une famille ayant accusé une femme d’avoir spolié leur maison, rapporte Assabah du mardi 31 juillet.

Le cerveau de la bande a été déféré devant le procureur général du roi près la cour d’appel de Casablanca pour «constitution de bande spécialisée dans la falsification des documents et leur utilisation». Un avis de recherche a été lancé contre les trois complices qui se sont évanouis dans la nature dès qu’ils ont appris l’arrestation de l’accusé principal.

Les mis en cause se sont répartis les tâches pour commettre leurs méfaits. L’enseignant s’est occupé de la rédaction des contrats notamment ceux concernant la vente des biens immobiliers tandis que le fonctionnaire a été chargé de les antidater et de les estampiller avec un numéro de série contre 7.000 dirhams pour chaque document. Les autres accusés s’occupaient de la légalisation de signature en utilisant des tampons qu’ils ont gardés après leur départ à la retraite. Ils ajoutaient des noms de fonctionnaires fictifs sur ces faux contrats avant de les vendre.

La bande a été dénoncée quand les membres d’une famille sont revenus à Casablanca après une longue absence pour découvrir que leur maison était habitée par une femme. Cette dernière a prétendu l’avoir achetée. Ils ont alors déposé une plainte à son encontre auprès de la gendarmerie de Médiouna.

Selon Assabah, l’enquête a révélé qu’il s’agissait d’un contrat de vente coutumier datant de 2008, soit avant la promulgation d’une loi qui annule l’utilisation des contrats coutumiers dans les transactions immobilières. Interrogée par les enquêteurs, «la squatteuse» a fini par avouer que le contrat lui a été délivré par un individu qu’elle avait rencontré chez un «écrivain public» moyennant une Importante somme d’argent. Se basant sur les informations que leur a données cette femme sur le chef de la bande, les gendarmes l’ont rapidement identifié et localisé comme étant un professeur d’anglais dans une célèbre école privée de Casablanca

Par Hassan Benadad
Le 30/07/2024 à 20h11