Les études relatives à la construction d’une station de dessalement d’eau de mer destinée à l’approvisionnement des provinces de Tiznit, Taroudant, Chtouka et Sidi Ifni en eau potable et d’irrigation se poursuivent, un an et demi après leur démarrage. Le projet a atteint la phase des études juridiques visant à déterminer les tracés des canaux d’irrigation et des stations de pompage et de refoulement.
Dans son édition du vendredi 27 décembre, Al Akhbar précise que cette phase devrait être suivie par l’entame des procédures d’expropriation pour utilité publique des terrains désignés pour l’implantation de la station et le passage des conduites d’eau.
Toujours d’après le journal, de nombreux agriculteurs des régions de Taroudant, Chtouka et Tiznit fondent de grands espoirs sur cette nouvelle station pour sauver leurs exploitations agricoles menacées par la sécheresse. Cette dernière a en effet gravement affecté le secteur ces dernières années et conduit à l’abandon de vastes superficies cultivables.
C’est dans ce cadre que le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a lancé des appels d’offres pour la construction de cette station de dessalement. Les résultats préliminaires des études techniques, reçus en mai dernier, ont été jugés encourageants et ont poussé le ministère à adopter le projet.
Comme l’explique la publication, la station de dessalement devrait fournir de l’eau à plusieurs provinces, avec un réseau d’irrigation couvrant une superficie de plus de 300 kilomètres carrés. Elle devrait être capable de produire annuellement 350 millions de mètres cubes d’eau, avec un investissement évalué à 5 milliards de dirhams, permettant ainsi de sauver des exploitations agricoles, dont celles du bassin El Guerdane, mises à mal par l’arrêt de l’approvisionnement en eau d’irrigation du barrage d’Aoulouz.
Selon Al Akhbar, une réunion s’est tenue il y a quelques mois avec le wali de la région Souss-Massa et le directeur de l’Agence du bassin hydraulique de Souss-Massa, pour étudier les moyens de sauver les projets agricoles menacés. Les agriculteurs avaient également appelé à accélérer la réalisation de la station de dessalement pour sécuriser l’irrigation de la région et maintenir la dynamique de production locale.