Plusieurs élus se disent insatisfaits du bilan réalisé par la SDL Casa Baïa, qui gérait le service payant des horodateurs en contrepartie d’une redevance annuelle de 6 millions de dirhams (pour près de 35 millions de dirhams de chiffre d’affaires). «Le stationnement ne fait pas partie du cœur de métier de Casa Baïa, axé sur le développement durable, la gestion des déchets, la propreté, etc», explique cet élu de la majorité au conseil de la ville.
Des insuffisances ont été constatées dans la mise en œuvre du Plan de stationnement (PDS), document contraignant déjà validé par le conseil municipal. Sur un objectif de 45.000 places couvertes par les horodateurs, la ville compte à ce jour seulement 15.000 places équipées de 800 horodateurs.
Pour remédier à cette situation, les élus de Casablanca ont décidé de mettre un terme à l’engagement de Casa Baïa dans la gestion du stationnement. La convention liant les deux parties sera résiliée lors de la deuxième séance de la session du mois de février, dont la date n’a pas encore été fixée. «L’expérience de la SDL a montré ses limites. Les élus s’orientent vers l’adoption d’un modèle de gestion déléguée des espaces équipés des horodateurs», a fait savoir Hossine Nasrallah, vice-président de la commune de Casablanca, dans une déclaration à la presse. Mais en attendant la désignation du nouveau gestionnaire, Casa Baïa va continuer à gérer le service pendant une phase transitoire, laquelle sera encadrée par une nouvelle convention qui sera soumise à l’approbation des élus.
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Parallèlement à cela, la mairie de Casablanca a lancé une vaste opération de «toilettage» du système d’octroi des autorisations de gardiennage. Dans un premier temps, depuis le 1er janvier, suite à une note circulaire de la maire de la ville, Nabila Rmili, les arrondissements du Grand Casablanca ont cessé de délivrer ces autorisations, le temps d’y voir plus clair et de trouver le moyen de mettre fin au chaos régnant dans le secteur. «Aujourd’hui, vous ne trouverez pas un seul gardien de voiture qui dispose d’une autorisation dans tout le territoire de Casablanca», insiste Hossine Nasrallah.
Les autorisations seront renouvelées selon des critères prédéfinis dans le cadre d’un cahier des charges, actuellement en cours de discussion. «La priorité sera donnée aux anciens détenteurs d’autorisation considérés comme des cas sociaux. Encore faut-il s’accorder sur une définition précise d’un cas social», a précisé Nasrallah.
Les nouvelles autorisations, assure-t-il, seront délivrées aux personnes méritantes, en ligne avec les objectifs du PDS. «Les gardiens de voiture et les horodateurs peuvent cohabiter. Casablanca compte un total de 800.000 places tandis que le PDS en couvre seulement 45.000», renchérit Nasrallah. Ces propos balisent la voie à un large programme de généralisation des horodateurs à l’ensemble du territoire de Casablanca. Selon nos informations, ce plan vise en premier lieu la corniche de Aïn Diab, le centre-ville et les grandes artères des quartiers périphériques.
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