Les enquêteurs de la police scientifique ont réussi, dans l’après-midi du mardi 22 avril, à retrouver toutes les parties du corps de la personne tuée et dépecée dans la grande mosquée de Ben Ahmed, à la suite d’un crime d’une rare barbarie qui bouleverse et choque les habitants de Ben Ahmed, ainsi que toute l’opinion publique marocaine, depuis sa découverte dimanche dernier.
Dans son édition du 23 avril, le quotidien arabophone Assabah rapporte que, malgré l’arrestation rapide du présumé meurtrier, portant un couteau ensanglanté et de nombreuses taches de sang sur les vêtements qu’il arborait, ce dernier reste muré dans un mutisme total et refuse de répondre à la moindre question, comme si l’odieux crime dont il est présumé coupable l’avait laissé sans voix.
C’est finalement grâce à des recherches menées avec l’aide de chiens policiers, dépêchés depuis la brigade cynotechnique de Rabat, que la police scientifique a réussi, ce mardi, à assembler tous les morceaux du corps de la victime. En plus des restes humains retrouvés dimanche dans les toilettes de la grande mosquée de Ben Ahmed, les chiens policiers ont conduit les enquêteurs aux entrailles et viscères de la victime, retrouvées en pleine nature. De même, son encéphale a été découvert séparément, ce qui laisse entendre que le crâne de la victime a été fracassé, compliquant ainsi l’identification de celle-ci.
C’est ce qui a poussé les enquêteurs à fouiller, auprès de la gendarmerie et de la police locales, les registres de personnes déclarées disparues afin d’avoir une idée sur l’identité de la victime. Ils ont ainsi appris qu’un homme était porté disparu depuis plusieurs jours par sa famille et qu’il avait des malentendus permanents avec le présumé meurtrier concernant l’usage des toilettes de la grande mosquée de Ben Ahmed.
Or, ces toilettes étaient monopolisées par le présumé meurtrier, qui veillait à leur maintenance depuis sa sortie de l’hôpital psychiatrique de Berrechid et l’amélioration apparente de son état psychique, auparavant instable. En effet, lors d’un premier passage dans les lieux, il aurait transformé les toilettes en gîte pour chiens et chats, sans parler de petits trafics illégaux, dont Assabah ne précise pas la nature. Ses comportements auraient conduit les autorités locales à l’interner à l’hôpital psychiatrique provincial de Berrechid.
Cette horreur met en lumière la nécessité d’assurer un meilleur et strict suivi des malades mentaux car, en cas de rechute, ils constituent un danger pour la société et peuvent se transformer à tout moment en monstres meurtriers.
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