Le projet de loi 103-13 sur les violences contre les femmes continue de faire couler beaucoup d’encre. La société civile dénonce la deuxième mouture de ce projet qui fait fi selon plusieurs associations, des violences conjugales. Ainsi, le viol au sein d’un couple marié ne figure tout simplement pas dans ce draft de Bassima Hakkaoui, la ministre de la Famille et du développement social.
Khadija Roukani du collectif Le printemps de la dignité confie à Le 360 que ce projet de loi comporte plusieurs tares mais l’omission de la violence conjugale est la cerise sur le gâteau. «C’est inadmissible, en sachant d’après les dernières statistiques du Haut commissariat au Plan (HCP) que six millions de femmes sur les 9 millions sont victimes de violences conjugales».
Autre problème. Le vol au sein d’un couple n’est pas cité, encore moins incriminé dans cette deuxième mouture du projet de loi qui a été initié sous le mandat de Nezha Sqalli. «Avec ce projet de loi dans sa version actuelle, Bassima Hakkaoui se moque de la société civile» dénonce Khadija Roukani.
Arrivé hier mardi 5 avril au Parlement pour discussion au sein de la commission des affaires sociales, ce projet de loi a été adopté au Conseil du gouvernement du 17 mars dernier. Depuis, la société civile appelle à une forte mobilisation pour qu'il soit bloqué et remplacé au profit d’une autre version plus complète qui respecte réellement les droits des femmes.