Cinéma: l’actrice française Julie Gayet dans le nouveau film de Hicham Lasri

Le cinéaste Hicham Lasri, durant le tournage de son nouveau film Un couple heureux.

Le 09/06/2023 à 12h56

VidéoTourné à Casablanca, «Un couple heureux», le nouveau film de Hicham Lasri, est son premier écrit majoritairement en langue française. Il réunit ainsi, outre des comédiens marocains, des noms du cinéma de l’Hexagone, dont Julie Gayet.

Hicham Lasri vient de boucler le tournage, à Casablanca, de son nouveau film, intitulé «Un couple heureux». Ce 7ème long-métrage du réalisateur a la particularité d’être son premier filmé majoritairement en langue française, et non pas en arabe darija comme il a eu l’habitude de le faire. Un choix que Lasri explique par la nature même de l’intrigue, mais aussi par son propre «désir de changement».

Corollaire de ce parti-pris, le casting réunit, outre des acteurs marocains, nombre de noms du cinéma français, dont Julie Gayet. Actrice, productrice et réalisatrice, cette dernière peut se targuer d’une riche filmographie qui la place au-dessus du simple personnage people, puisqu’elle est, dans la ville, l’épouse de l’ancien président français François Hollande.

Lors d’une rencontre avec Le360, en marge du tournage d’«Un couple heureux», Hicham Lasri a défendu son choix de dialogues (et du casting) francophones, soulignant que «l’identité n’est pas seulement une question de langue». «Le film peut parler de nous et comprendre qui nous sommes même s’il ne parle pas notre langue», argumente-t-il, insistant sur sa conviction que «le cinéma est un champ d’aventure» et qu’«un artiste doit oser le changement, la différence et avoir l’audace de sortir de sa zone de confort».

Si «Un couple heureux» joue la carte de la nouveauté, sa démarche cinématographique se situe toujours dans la continuité du travail du réalisateur. Ainsi, s’il dirige pour la première fois Nadia Kounda dans ce long-métrage, Hicham Lasri a déjà travaillé à plusieurs reprises avec Salah Ben Salah et Hassan Badida, les deux autres acteurs principaux qui partagent à l’affiche du film.

Par Achraf El Hassani et Khalil Essalak
Le 09/06/2023 à 12h56

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Je ne comprends pas. Le cinéma doit traduire une réalité. Un personnage français doit parler en français et un marocain comme parlent les marocains. Il n'y a pas à intellectualiser. Les Français quend il font un film même pour l'exporter ne pensent pas aux Américains ou aux autres mais à faire du cinéma avec ses règles qui sont simples.

Je ne suis pas d'accord avec la thèse formulée par ce metteur en scène. Son hypothétique théorie sur l'usage des langues n'est pas valide, j'en veux pour preuve aucun film étranger tourné au Maroc ne l'a été dans la Darija ou l'Arabe littéraire. Un film tourné par des marocains et de surcroit au Maroc a vocation à être vu par la grande majorité des marocains. Mettre d'emblée une barrière linguistique sous prétexte de je ne sais quel universalisme me met mal à l'aise, à moins qu'il ne prétende tourner un film élitiste pour les francophones du Maroc. Sauf qu'il se trompe sur le sens de ce qu'est l'élite: cette dernière ne peut être qualifiée au seul critère linguistique. En revanche, ce film offrira une belle occasion à une certaine presse française pour s'extasier devant notre servilité.

Il espère avoir plus de visibilité dans l'hexagone en tournant son film en Français?

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