Abdellah Taïa est véritablement la sensation de cette rentrée littéraire avec son nouveau roman «Le bastion des larmes», paru aux éditions Julliard. Retenu dans la deuxième sélection du Prix Goncourt, en lice pour le prix Décembre, le Prix littéraire du Monde, le prestigieux prix Médicis et le Grand Prix du Roman de l’Académie française, l’écrivain marocain a été récompensé, le mercredi 16 octobre, par le prix de la Langue française.
Créé par la ville de Brive et doté de 10.000 euros, ce prix est attribué chaque année à «une personnalité du monde littéraire, artistique ou scientifique» dont «l’œuvre a contribué de façon importante à illustrer la qualité et la beauté de la langue française». «Abdellah Taïa écrit, avec sa vie, des textes forts dans lesquels résonne la voix des opprimés et des marginaux», salue le jury, qui lui remettra son prix le 8 novembre lors de l’inauguration de la 42ème Foire du livre de Brive.
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À 51 ans, Abdellah Taïa marche ainsi dans les pas des grands noms de la littérature francophone qui ont été récompensés par ce prix, dont Annie Ernaux, prix Nobel de littérature, Pierre Assouline, Mona Ouzof et Emmanuel Carrère.
Composé de dix membres et présidé par le journaliste Jérôme Garcin, le jury du prix de la Langue française a pour particularité de mêler des membres de l’Académie française (Dany Laferrière, Danièle Sallenave ou Antoine Compagnon) et de l’Académie Goncourt (Tahar Ben Jelloun et Philippe Claudel). Il compte également parmi ses membres la journaliste Laure Adler, la productrice de radio française Paula Jacques, le critique de cinéma et écrivain Éric Neuhoff, l’écrivain Jean-Noël Pancrazi et le directeur du Figaro littéraire Étienne de Montety.