Aïd Al-Adha: au marché de Fkih Ben Saleh, la poussée de fièvre des prix des moutons

Un éleveur tenant un mouton au marché de Fkih Ben Saleh.

Le 11/06/2023 à 18h28

VidéoLe marché de Fkih Ben Saleh s’est transformé en un véritable tableau vivant de la loi de l’offre et de la demande à l’approche de l’Aïd al-Adha. Entre coûts d’élevage exorbitants et forte présence des spéculateurs, les prix s’envolent et mettent à rude épreuve le pouvoir d’achat des consommateurs. Reportage.

Alors que les préparatifs pour l’Aïd Al-Adha battent leur plein, le marché de Fkih Ben Saleh est devenu le théâtre d’un véritable ballet de moutons et de chèvres. Mais attention, le prix du ticket d’entrée est exorbitant! Face à des coûts d’élevage sans cesse croissants, les éleveurs se voient contraints de répercuter ces dépenses sur les prix de vente.

Parallèlement, la multiplication des intermédiaires exerce une pression supplémentaire, entraînant une flambée des prix. Une véritable prouesse économique où chaque pas de danse a un coût élevé.

«Les prix sont élevés, il n’y a pas assez de têtes», témoigne un éleveur. Les prix des moutons oscillent en effet entre 6.000 et 10.000 dirhams, une hausse qui semble être liée au coût croissant de l’alimentation du bétail. Selon un second vendeur, la spéculation qui faire rage sur le marché complique davantage la situation.

En revanche, un troisième éleveur se veut rassurant. Il affirme que les prix sont accessibles à toutes les bourses, à partir de 3.500 dirhams, signalant que chacun trouvera chaussure à son pied. À quelques mètres de lui, un autre vendeur déplore une tarification plus élevée par rapport à d’autres marchés, combinée à une insuffisance de clients.

Alors que les moutons voient leurs prix s’envoler, les chèvres restent, elles, accessibles à presque tous les budgets. Les éleveurs redoublent d’efforts pour proposer des offres attrayantes et attirer les acheteurs en quête d’une opportunité avantageuse. «Les prix sont à la portée de tous, avec des offres variant de 1.000 à 2.000 dirhams. Cette fourchette permet aux consommateurs de choisir selon leur budget», signale un éleveur.

En dépit des prix fluctuants, tous s’accordent sur un point: l’affluence est en berne. Les clients se font rares, et ce sont principalement les intermédiaires qui animent le marché. Les éleveurs de Fkih Ben Saleh restent pour l’instant dans l’expectative, dans l’attente de jours meilleurs pour leur commerce.

Par Hafida Ouajmane et Saïd Bouchrite
Le 11/06/2023 à 18h28