De la vision à la réalité: au cœur de Casa Anfa, le nouveau pôle urbain qui redessine Casablanca

Une des artères du nouveau pôle urbain Casa Anfa.

Le 22/04/2025 à 19h01

VidéoÀ l’ouest de Casablanca, sur les vestiges de l’ancien aéroport d’Anfa, le pôle urbain Casa Anfa prend forme et se développe à vue d’œil. Porté par l’Agence d’urbanisation et de développement d’Anfa (AUDA-CDG) et s’étalant sur 350 hectares, ce nouveau quartier incarne l’ambition d’une ville moderne, inclusive et durable, redéfinissant à bien des égards les standards de l’aménagement urbain au Maroc. Visite.

Il y a encore quelques années, peu auraient parié sur la réussite d’un tel projet, au vu de ses grandes ambitions, mais aussi des résultats mitigés, voire des échecs, de projets similaires annoncés ailleurs. Ériger un nouveau pôle urbain au cœur de Casablanca, avec ses quartiers résidentiels et d’affaires, ses services, ses commodités, ainsi que toute l’infrastructure nécessaire, relevait du vœu pieux. Et pourtant, près de 20 ans après son lancement, le pôle Casa Anfa émerge, se structure et s’impose peu à peu comme le nouveau centre d’attraction de la capitale économique, attirant aussi bien les résidents que les entreprises. Aujourd’hui, Casa Anfa (à ne pas confondre avec Casa Finance City, qui n’en constitue qu’une composante) est devenu the place to be dans une métropole tentaculaire.

Le projet prend place sur l’ancien site de l’aéroport d’Anfa et s’étend sur une superficie de 350 hectares en plein centre-ville. Il est piloté par l’Agence d’urbanisation et de développement d’Anfa (AUDA), filiale du Groupe CDG, qui en assure la maîtrise d’ouvrage générale et la bonne exécution. Casa Anfa se distingue par une approche multifonctionnelle, structurée autour de huit quartiers, eux-mêmes organisés autour d’un réseau d’espaces verts, dont le parc métropolitain Anfa Park (50 hectares), comme le précise l’AUDA.

Des chiffres qui parlent

Le projet totalise 4,3 millions de m² de surface constructible, dont 2,3 millions de m² de logements, 1,3 million de m² de bureaux et 700.000 m² dédiés aux équipements (commerces, écoles, établissements de santé, culture, loisirs, sport et hôtellerie), auxquels s’ajoutent 100 hectares d’espaces verts, incluant le grand parc urbain Anfa Park. «Casa Anfa s’inscrit dans les standards internationaux avec un ratio de superficie verte d’environ 10 m² par habitant», souligne-t-on.

L’ensemble est réparti en quatre grandes phases destinées à accueillir, à terme, environ 100.000 habitants et à générer autant d’emplois. Ce qui n’était qu’un rêve est aujourd’hui une réalité bien tangible. Les images aériennes parlent d’elles-mêmes. À noter que le plan directeur du projet a été confié à l’agence Reichen, Robert & Associés, lauréate d’un concours international lancé en 2006.

Dans le détail, la première phase de Casa Anfa, s’étendant sur 100 hectares et représentant 1,2 million de m² de surface constructible, est aujourd’hui quasiment achevée. Elle comprend 700.000 m² de logements, 400.000 m² de bureaux et 100.000 m² d’équipements. On y retrouve les quartiers Anfa Clubs, Anfa Cité de l’Air, Anfa Aéropostale, ainsi qu’une première partie de Casablanca Finance City (CFC). C’est également là que les Casaouis disposent – chose rare – de 18 hectares d’espaces verts, correspondant à la première tranche d’Anfa Park, ouvert au public depuis mars 2020. S’ajoute aussi la première partie de la Palmeraie, une promenade piétonne jouxtant le quartier d’affaires.

Entièrement viabilisée, une deuxième phase est actuellement en cours de développement. Elle couvre 110 hectares, dont 40 sont consacrés à la deuxième phase du quartier Anfa Cité de l’Air, à dominante résidentielle. Les travaux d’aménagement y sont finalisés. Vingt autres hectares sont alloués à la deuxième phase de la place financière.

«Les première et deuxième phases du pôle urbain Casa Anfa ont attiré près de 30 promoteurs immobiliers de renom, qui ont participé à la réalisation de projets résidentiels et tertiaires, selon un cahier des charges rigoureusement encadré par l’AUDA, garantissant cohérence architecturale, qualité de construction, développement durable et mixité fonctionnelle», explique l’AUDA.

Ces deux premières phases abritent également plusieurs établissements scolaires privés déjà opérationnels, comme l’École française internationale (EFI), le groupe scolaire La Résidence, l’École Alphonse Daudet, un établissement scolaire public, ainsi qu’un établissement d’enseignement supérieur: ESCA École de management. Idem pour TBS Education (anciennement appelée Toulouse Business School) dont le campus Casa Anfa est opérationnel depuis janvier 2025. D’autres établissements sont en cours de développement: EAC, EMSI et Mundiapolis.

Un lieu de vie vibrant

Pour une offre commerciale de proximité intégrée, Casa Anfa accueille également un centre commercial (Aeria Mall) et des commerces de rue (Maison Alexis, Le Pain Quotidien, etc.). Des cliniques y sont déjà implantées ou en cours d’installation. Des hôtels urbains et business sont également en développement. Un appart-hôtel, ANAFEE Green Tower (développé par Soft Group), est déjà opérationnel.

Au cœur du pôle, un quartier d’affaires nouvelle génération prend forme, destiné à renforcer le rôle de Casablanca en tant que hub financier et économique régional. Il intègre notamment Casablanca Finance City (CFC), la place financière de Casablanca, qui accueille les sièges de nombreuses institutions: CFCA (Casablanca Finance City Authority), Banque Centrale Populaire, CIMR, Attijariwafa bank, Maroclear, CFG Bank, Société Générale, etc.

Pour renforcer l’accessibilité du pôle et accompagner l’augmentation de la fréquentation, un parking souterrain de 1.500 places sera opérationnel en 2025. Il facilitera la gestion des flux et soutiendra le développement des activités commerciales et événementielles. «Casa Anfa a été conçu pour favoriser les déplacements doux (piétons, cyclistes) et est parfaitement connecté aux nouveaux modes de transport collectif, combinant tramway et Busway, autour de deux pôles intermodaux situés au nord et au sud du site. Ces infrastructures, conjuguées à un réseau routier en continuité avec celui de Casablanca, assurent une connexion fluide avec le reste de la ville», précise-t-on encore.

Le patrimoine historique de l’ancien aéroport, dont le site constitue l’assise foncière, est lui aussi valorisé. Plusieurs bâtiments historiques seront restaurés et reconvertis pour donner naissance à un nouveau quartier à vocation culturelle, au rayonnement international. Côté culture, Casa Anfa s’est rapidement affirmé comme un véritable lieu de vie. Tout au long de l’année, s’y déroulent festivals de musique, expositions, animations artistiques, rencontres littéraires, projections de films en plein air et manifestations sportives. De quoi en faire un nouveau carrefour urbain et un espace de mixité sociale unique dans la capitale économique.

Par Tarik Qattab et Camilia Serraj
Le 22/04/2025 à 19h01

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Bravo pour ces initiatives pour le grand Casablanca sauf il faut insérer dans cette modernisation de la ville économique du pays d'autres quartiers qui perturbent le genre ville comme Derb Omar et le quartier benjdia qui est encombré par les marchands autour du marché de la liberté dans un état à rénover et les camions autours de la grande mosquée de benjdia. Points à y penser améliorer er rénover

Il faut quand même reconnaître que çette zone donne un sacré coup de fouet à Casa, la faisant enfin entrer dans la modernité en respectant les standards internationaux. Sachant que seule la 1ère phase sur les 4 est quasi achevée, c'est prometteur pour la suite. Du coup, je me dis que ce serait une excellente idée de solliciter cette Agence d’urbanisation et de développement d’Anfa (AUDA-CDG) pour dupliquer l'expérience sur les autres villes importantes du royaume, toutes proportion gardées : Rabat, Tanger, Marrakech, Agadir, Fes, Meknès, Laayoune, Dakhla afin de dépoussiérer ces villes en leur donnant un coup de polish bienvenu. Ce n'est pas tous les jours que nous avons un organisme qui fait un travail impeccable ou presque.

Les voies de circulations des véhicules restent encore trop étroites comparé à la hauteur des IGH et à des projets fonciers comparables à l'étranger. D'ou la creation de l'embouteillage, ce point reste a ameliorer D'autre part le manque d' essence d'arbre à fort ombrage ( comme a buenos aires ou montreal ) l'est aussi Les points a ameliorer .

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