Dessalement de l’eau de mer: les grandes ambitions du Maroc

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Revue de presseA l’horizon 2030, l’approvisionnement en eau potable sera assuré à hauteur de 50% grâce au dessalement d’eau de mer. Le gouvernement a mis en place un plan visant à réaliser plusieurs stations de dessalement afin d’atteindre un niveau de production d’1,4 milliard de m3 à cette date. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 03/01/2024 à 22h57

Confronté au stress hydrique, le Maroc affiche ses ambitions dans le domaine du dessalement d’eau de mer, «une priorité», selon le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka. Cité par le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 4 janvier, ce dernier a affirmé, mardi à la Chambre des Conseillers, qu’à l’horizon 2030, l’approvisionnement en eau potable serait assuré à hauteur de 50% par le dessalement d’eau. Baraka a ainsi rappelé que le gouvernement avait mis en place un plan visant à réaliser plusieurs stations afin d’atteindre un niveau de production d’1,4 milliard de m3 à cette date.

Le ministre a également précisé que l’OCP se chargerait du dessalement de 560 millions de m3 d’eau, soulignant que 500 millions de m3 d’eau seraient destinés au secteur agricole tandis que le volume restant serait dédié à l’approvisionnement des citoyens en eau potable.

A en croire Nizar Baraka, le programme garantira l’approvisionnement en eau potable dans les zones côtières à l’horizon 2027. Il permettra également de consacrer une superficie de 100.000 hectares à la production de produits alimentaires de base, ce qui contribuera à diversifier les sources de devises. Mieux, les stations de dessalement d’eau de mer utiliseront des énergies renouvelables afin de réduire les coûts de production. Le Maroc est par ailleurs classé, grâce à cette approche, parmi les pays les moins coûteux en matière de dessalement d’eau au niveau mondial.

Les villes côtières seront dotées de stations de dessalement dans le cadre d’un partenariat entre les secteurs public et privé. Ainsi, elles ne bénéficieront pas des eaux des barrages qui seront destinées à la satisfaction des besoins des villes intérieures, du monde rural ainsi qu’à l’irrigation. Pour répondre au problème du stress hydrique, le gouvernement a d’ailleurs adopté une approche basée sur la solidarité entre les villes côtières et intérieures grâce à l’extension des canaux d’approvisionnement en eau potable et l’allègement de la pression sur les barrages.

Par Nabil Ouzzane
Le 03/01/2024 à 22h57

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Est ce que la solution de la réutilisation de l'eau à été évoquée? Dommage d'utiliser l'eau dessalée pour un usage en agriculture.

Bravo mais il aurait dû le faire plus tôt, cela fait 5 ans déjà que problème a été signalé que , mais bravo pour tous

Un jour je ferai La pluie et le beau temps, un jour mes tentacules seront introduits partout, Je suis l'architecte du stress hydrique et l'un des participants célébrissime dans l'aventure des usines de dessalement d'eau de mer, qui suis-je ? Blague à part ! Le royaume doit sérieusement revoir sa politique agricole en ce qui concerne les fruits aquavores. En dehors de la sécheresse, Le stess hydrique est la résultante de facteurs mercantiles pensés, organisés et optimisés par des trusts dont la seul détermination est le profit à court et moyen terme. Je n'en dirai pas plus !

tout à fait no comment

Il est vital pour le Maroc de trouver un moyen (R&D) pour vendre le sel issu du dessalement d'eau de mer à la future industrie des batteries sodium ion, pour encore baisser le coût du dessalement. D'autant plus que le Maroc veut dessaler un énorme 1,3 milliards de mètre cube d'eau, il faut donc transformer les rejets saumures polluants en opportunité économique. Le Maroc peut ainsi être triplement gagnant: 1) diminution du coût du dessalament pour l'état | 2) protection des stocks de poisson contre les rejets saumures | 3) création d'une nouvelle industrie des batteries sodium-ion qui sont low-cost car le sel (NaCl) est plus abondant et coûte moins cher que le lithium malgré l'éventuel présence d'autres matériaux rares. Et cela assure une continuité à l'industrie des batteries au Maroc.

Tout à fait d'accord, c'est le bon sens même.

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