Dans un communiqué, l’Agence nationale des eaux et forêts a indiqué avoir inauguré un «programme novateur de modernisation de la récolte du liège grâce à l’intégration d’une nouvelle technologie de pointe», consistant à améliorer la récolte et à réduire la durée de ramassage.
Le Portugal, lié à l’Agence par un partenariat, va contribuer à la formation des forestiers et du personnel en charge de la récolte du liège. Cette initiative, selon l’agence, s’inscrit dans le cadre du «troisième axe de la stratégie Forêts du Maroc 2020-2030», qui vise à moderniser les métiers forestiers.
Ce programme se concrétise, poursuit la même source, par «le renforcement des capacités techniques et matérielles des entreprises spécialisées dans la récolte du liège, l’introduction d’équipements modernes de récolte, le déploiement de mesures incitatives appropriées, ainsi que la mise en place de formations et d’un encadrement adéquats».
Et de préciser que le programme de l’Agence nationale des eaux et forêts vise principalement à préserver les écosystèmes de chêne-liège en introduisant des techniques innovantes pour la récolte du liège. «Ces nouvelles approches visent à éviter les blessures aux arbres lors de la récolte, préservant ainsi leur durabilité à long terme. Il convient de noter que la production de liège nécessite plus de 27 ans après la plantation initiale pour s’épanouir», ajoute le communiqué. Le déploiement pilote de ce programme de modernisation de la récolte est prévu pour 2024 dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, avant sa généralisation prévue pour 2025 dans d’autres régions.
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Dans le cadre de cette initiative, un programme de formation est lancé pendant la campagne actuelle, en partenariat avec l’Association marocaine des industriels du liège, et animé par des formateurs spécialisés. Il convient de souligner que les forêts de chêne-liège du Maroc «occupent le quatrième rang mondial en termes de superficie, offrant un potentiel économique considérable à exploiter». Ces forêts fournissent du liège, un produit «non ligneux, à une dizaine d’entreprises industrielles spécialisées». Le liège se régénère après chaque extraction.
En moyenne, ces entreprises valorisent plus de 80.000 stères de liège par an lors d’années favorables. La valorisation de ces forêts génère environ 54 millions de dirhams de recettes annuelles en moyenne pour les 52 communes territoriales concernées.