Huile d’olive: les prix contenus grâce aux importations

Le Maroc est présent pour la deuxième année au salon Sol & Agrifood de Vérone du 22 au 26 mars prochain. 

Le litre d’huile d’olive est actuellement vendu entre 90 et 110 dirhams, en fonction de la qualité.. DR

Revue de pressePour la troisième année consécutive, la saison oléicole 2024 connaît une chute drastique de la production. Entre faibles rendements, hausse des coûts et baisse de la consommation, les producteurs d’olives ne sont pas au bout de leurs peines. Les prix sont contenus grâce aux importations, notamment en provenance d’Espagne. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco

Le 11/12/2024 à 21h41

Les précipitations survenues durant le mois d’octobre ont permis aux agriculteurs de garder espoir mais, pour la culture oléicole, il n’y avait plus rien à attendre. Et les perspectives pessimistes ont fini par se concrétiser. C’est ce qu’indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 11 décembre. «La récolte, qui a démarré dès la deuxième quinzaine du mois de novembre, ne fait que corroborer une campagne désastreuse pour la troisième année consécutive. Il s’agit d’une petite campagne», lit-on. Jamais la production n’a été aussi faible.

Un professionnel indique que le coût de revient se situe entre 2 et 3 dirhams, contre 1 dirham auparavant, sans compter les charges fixes associées à la production. Quant au prix de l’olive, il est de 13 dirhams le kilo. Tout compte fait, la perte pour le producteur est estimée à 3 dirhams par kilo. «La récolte, qui habituellement s’étend jusqu’au mois de janvier, pourra s’achever plus tôt que prévu», lit-on encore.

Selon Rachid Benali, président de l’Interprolive et de la COMADER, «80% de la production globale est déjà récoltée». Des chiffres précis sur le volume de la production ne sont toujours pas disponibles, mais la situation laisse envisager le scénario le plus défaitiste.

La pénurie d’eau persiste. Si elle se prolonge, comme ce fut le cas en novembre, les répercussions seront considérables. Les prévisions tablent dans ce cas sur une production de 40.000 à 60.000 tonnes, confirmant ainsi la courte durée de la saison oléicole. «L’essentiel de cette production proviendra d’oliveraies irriguées traditionnelles et de jeunes oliveraies intensives. Ces oliveraies irriguées représentent environ 30% de la superficie oléicole du Maroc, estimée à 1,22 million d’hectares», écrit Les Inspirations Eco.

Pour rappel, dans ses prévisions, le ministère de l’Agriculture s’attendait à un repli de la production d’olives, pour la saison 2024/2025, de 11% par rapport à l’année dernière et de 40% par rapport aux saisons normales.

Le litre d’huile d’olive est actuellement vendu entre 90 et 110 dirhams, en fonction de la qualité. Des prix qui demeurent en deçà des prévisions, car tout portait à croire que, vu la faible récolte, à une envolée des prix sur le marché, au point de dépasser les 120 dirhams par litre. L’annonce des importations a fait reculer les prix et contribué à stabiliser le marché. Il est prévu d’importer 10.000 tonnes d’huile d’olive d’Espagne d’ici la fin de l’année, avec en prime la suspension des droits d’importation.

Par Lamia Elouali
Le 11/12/2024 à 21h41