Les produits industriels constituent 86,8% des exportations marocaines. C’est ce qu’a affirmé mardi, à la Chambre des conseillers, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, en réponse à une question orale sur l’évaluation de la politique industrielle nationale, présentée par le groupe haraki (Mouvement populaire). En valeur, cela équivaut à 370 milliards de dirhams à fin 2022 contre 150 milliards de dirhams il y a neuf ans. Ces chiffres ont notamment été atteints grâce aux exportations automobiles (110 milliards de dirhams), au textile (40 milliards de dirhams), à l’agroalimentaire (40 milliards de dirhams) et à l’aéronautique (20 milliards de dirhams).
En tout, rapporte le quotidien L’Economiste dans son édition du 20 avril, Mezzour a fait état de 1.600 projets industriels en cours, dotés d’une enveloppe budgétaire de 125 milliards de dirhams. Et d’ajouter que ces investissements visent à créer 320.000 emplois au cours des trois prochaines années. Par ailleurs, 100.000 emplois nets ont été créés dans le secteur de l’industrie entre le début du mandat du gouvernement et la fin du mois de février de cette année, a noté Mezzour. Sur le million de postes d’emplois envisagés au total par le programme gouvernemental durant ces cinq prochaines années, l’objectif de 400.000 emplois nets dans l’industrie, durant cette mandature, sera largement dépassé, selon le ministre.
Concernant la répartition de certains de ces investissements, le ministre a fait savoir que 596 projets portent sur les petites et très petites entreprises en vue de créer 26.000 emplois, tandis que 817 projets concernent les moyennes entreprises, dans l’objectif de créer 80.000 emplois directs. Et de mettre en exergue une forte demande des jeunes pour l’investissement dans le domaine de l’industrie.
Le ministre a par ailleurs souligné que son département avait épuisé, à la fin du mois de mars dernier, l’enveloppe budgétaire allouée à l’accompagnement de l’investissement industriel des petites et moyennes entreprises, indiquant que le ministère a demandé des fonds supplémentaires pour accompagner le rythme de cette dynamique créatrice d’emploi.