S’exprimant lors de la séance mensuelle relative à la politique publique à la Chambre des représentants sur le thème «Enseignement supérieur», Akhannouch a expliqué que de nouvelles filières de formation ont été créées dans le domaine de la construction aéronautique et automobile, afin de former des cadres et des compétences spécialisées capables de soutenir la compétitivité des secteurs productifs et d’accroître la capacité d’attraction des investissements étrangers, avec pour objectif de former 100.000 ingénieurs, cadres intermédiaires et techniciens supérieurs à l’horizon 2026.
Dans le secteur de la transition numérique, a-t-il poursuivi, un nouveau programme de formation a été élaboré afin de doubler le nombre de diplômés et répondre aux besoins actuels et futurs dans ce domaine et d’atteindre 22.000 diplômés à l’horizon 2026 et 50.000 lauréats à l’horizon 2030, précisant que le secteur du travail social connaîtra la formation de 10.000 spécialistes d’ici 2030.
Aziz Akhannouch a également souligné l’importance d’impliquer les compétences marocaines à l’étranger dans l’enseignement et la recherche, au niveau des missions de la présidence des universités et des établissements d’enseignement supérieur, appelant à reconsidérer le programme «Fincome», en incluant les exigences réglementaires dans le nouveau statut des enseignants-chercheurs, dans le but de renforcer l’attractivité du système d’enseignement supérieur, de recherche scientifique et d’innovation au profit de ces compétences.
Dans ce sens, il a relevé que l’ampleur des attentes nationales vis-à-vis de cette réforme attendue se mesure à la capacité à suivre le rythme des transformations majeures qui s’opèrent dans le Royaume et en harmonie avec les objectifs des chantiers de l’État sociale, mettant ainsi cette réforme à la tête des priorités et au service des autres agendas menés par le gouvernement, qui a par ailleurs lancé des programmes contractuels de formation qui consacrent le rôle de développement de l’université afin d’accompagner les besoins des stratégies sectorielles en termes de capital humain.
Concernant le chantier de la mise à niveau du secteur de la santé, l’exécutif table aujourd’hui sur les facultés de l’enseignement supérieur liés aux professions médicales, pour augmenter le nombre du personnel de santé à l’horizon 2030, afin de tripler l’effectif actuel, a confié le chef du gouvernement.
S’agissant de l’amélioration de la qualité des écoles publiques, Akhannouch a indiqué que le gouvernement procède à la mise en œuvre de la feuille de route 2021-2026, dotée d’un budget de plus de 4 milliards de dirhams, dans le but de mettre en place une nouvelle ingénierie pour une formation fondamentale dédiée à la licence en éducation et l’ériger en parcours d’excellence.
Il a ajouté que ce programme, qui a fait l’objet d’une convention signée entre les départements des Finances, de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, vise à répondre aux besoins actuels et futurs en enseignants de différentes disciplines aussi bien au niveau de l’enseignement primaire que du secondaire, et permettre aux parcours de licence en éducation d’offrir des débouchés pour accéder aux professions de l’enseignement, en augmentant leurs capacités d’insertion et en les rendant plus attractifs, ce qui permettra d’accueillir environ 20.000 étudiants par an.
Quant au renforcement de l’attractivité de la formation professionnelle, M. Akhannouch a réitéré la volonté du gouvernement de la développer afin qu’elle soit en adéquation avec les besoins des entreprises en termes de ressources humaines qualifiées pour améliorer les opportunités offertes aux nouveaux diplômés et répondre aux besoins du marché du travail, en s’engageant à accorder l’attention nécessaire au rôle pivot et complémentaire que doit jouer la formation professionnelle, au côté de la formation universitaire, pour former les compétences nécessaires qui répondent aux besoins des différents secteurs économiques nationaux et offrir des perspectives d’emploi aux jeunes.
Le chef du gouvernement a souligné que l’urgence des enjeux de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, et l’intérêt du gouvernement pour l’émergence d’une nouvelle génération d’universités marocaines, fonctionnant avec des standards d’excellence et des modèles de gouvernance renouvelés, nécessitent de les accompagner et de les doter des moyens appropriés pour mener à bien les tâches qui leur sont confiées.
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Aziz Akhannouch a rappelé que le gouvernement a œuvré depuis le début de son mandat à mobiliser et lancer une série d’initiatives visant à améliorer la gouvernance institutionnelle du secteur de l’enseignement supérieur, à accroître son efficacité et à créer les bases nécessaires pour consolider cette nouvelle réforme d’une manière qui convient à toutes les composantes et aux objectifs du système de l’enseignement supérieur, en particulier l’accord social signé avec les syndicats le 20 octobre 2022 et l’augmentation progressive du budget du secteur pour atteindre en 2023 environ 15 milliards et 215 millions de dirhams, outre l’augmentation des formations accréditées, notamment professionnelles qui se sont élevées à environ 54% lors de la dernière saison universitaire.
Ces mesures comprenaient également, a-t-il ajouté, le renforcement des infrastructures de recherche scientifique et d’innovation, notamment en ce qui a trait à la mise en place d’un système d’information global et intégré, qui contribuera à assurer la cybersécurité, en plus du développement de l’offre de logements universitaires en accélérant la réalisation de projets d’expansion dans plusieurs villes universitaires et en stimulant le partenariat avec le secteur privé.
Le chef du gouvernement a souligné que le nouveau plan national accordera une grande priorité à la promotion de l’inclusion sociale des étudiants, en harmonie avec les principes de l’État social inscrits dans le programme gouvernemental, notamment en élargissant la base des bénéficiaires de bourses universitaires, précisant que le nombre des étudiants bénéficiaires est passé de 385.000 en 2021 à 401.000 en 2022 et 421.000 en 2023.