Au cours du premier trimestre 2025, le Maroc a renforcé sa présence sur le marché international du blé, poursuivant activement sa stratégie de diversification des sources d’approvisionnement. C’est ce qu’indique le quotidien Les Inspirations Eco en soulignant que cette orientation vise à réduire la dépendance du pays à un écosystème mondial instable, marqué par une conjoncture économique et géopolitique incertaine. D’après les statistiques de la Fédération nationale des négociants en céréales et légumineuses (FNCL), le Royaume a importé 1.132.594 tonnes de blé tendre entre janvier et mars 2025, soit une baisse de 29 % par rapport aux 1,6 million de tonnes importées durant la même période en 2024.
Malgré cette baisse globale, la dynamique mensuelle des importations est restée soutenue, avec une croissance constante. Les volumes ont progressé de 228.737 tonnes en janvier à 375.852 tonnes en février, pour atteindre 528.005 tonnes en mars. Ce dernier mois a notamment été marqué par l’importation de 176.943 tonnes en provenance de la France.
La Lituanie s’est imposée comme le premier fournisseur du Maroc sur cette période, avec un volume de 241.516 tonnes, note le.quotidien. Elle devance la France, qui a exporté 220.743 tonnes vers le Royaume, suivie par la Bulgarie (208.093 tonnes), la Lettonie (147.340 tonnes) et l’Allemagne (144.408 tonnes). D’autres pays, tels que la Russie (73.895 tonnes), la Roumanie (60.500 tonnes) et l’Argentine (36.100 tonnes), ont également contribué aux importations marocaines.
Ce classement témoigne d’un basculement significatif vers l’Europe de l’Est, dont les pays représentent désormais près de 53% des importations nationales de blé tendre. Il s’agit d’un changement notable, si l’on considère qu’au premier semestre 2024, la Lituanie n’occupait que le neuvième rang avec 29.230 tonnes, tandis que la Bulgarie et la Lettonie se situaient respectivement aux septième et huitième positions avec 33.000 et 40.152 tonnes, écrit Les Inspirations Eco.
Un négociant marocain interrogé à ce sujet explique que cette évolution s’explique par une adaptation permanente aux fluctuations du marché, aux prix proposés par les opérateurs internationaux, ainsi qu’à la compétitivité des origines. Ainsi, les choix d’importation répondent à une logique d’opportunité économique et d’optimisation des coûts.
En matière de logistique, le port de Casablanca demeure la principale plateforme de débarquement du blé tendre importé, avec un volume de 709.377 tonnes réceptionnées entre janvier et mars. Il est suivi par les ports d’Agadir (158.001 tonnes), de Safi (121.894 tonnes), de Jorf Lasfar (86.840 tonnes) et de Nador (56.482 tonnes).
Pour rappel, les importations marocaines de blé tendre avaient atteint un total de 4,8 millions de tonnes en 2024. La France était alors le principal fournisseur avec 1,9 million de tonnes, devant la Russie (1 million de tonnes), l’Allemagne (567.930 tonnes), l’Ukraine (269.405 tonnes) et la Roumanie (257.132 tonnes). La Lettonie, la Bulgarie, la Lituanie, la Pologne, la Géorgie, la Turquie, le Canada et les États-Unis complétaient la liste des principaux exportateurs vers le Maroc.
Durant le second semestre 2024, la Russie avait réussi à détrôner la France en tête du classement, en exportant 816.773 tonnes vers le Royaume, contre 498.200 tonnes pour son rival européen, soit un écart significatif de plus de 318.000 tonnes.
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