Depuis quelques semaines, le prix des œufs auprès des détaillants a connu une sensible augmentation, variant aujourd’hui, selon les régions, entre un seuil minimal de 1,20 dirham la pièce et 1,70 dirham. D’après Youssef Alaoui, président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), l’origine de cette flambée est à chercher dans la hausse des coûts des principaux intrants de la filière.
Le premier est l’énergie, dont le prix a augmenté de manière considérable depuis plusieurs mois. Le second consiste dans les aliments destinés aux volailles, dont les cours se sont nettement appréciés à l’international. C’est surtout le cas des aliments composés pour pondeuses d’œufs de consommation, qui représente près de 80% du coût de production.
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Ainsi, comme le précise le président de la FISA, les cours du maïs sont passés de 3 dirhams le kilo en 2020 à 5,5 dirhams en 2022, notamment depuis le début de la guerre en Ukraine, pays qui fournissait 20% des intrants importés. Idem pour le soja et le tournesol, dont les cours ont pratiquement suivi la même courbe ascendante. «Les producteurs d’œufs se retrouvent pris à la gorge, car ils doivent supporter des coûts en augmentation, tout en essayant de garder des prix de vente à des niveaux accessibles aux consommateurs», fait-il observer.
Youssef Alaoui juge d’ailleurs que malgré ces aléas, les prix pratiqués restent très raisonnables en comparaison avec ceux pratiqués dans d’autres pays. Et de donner l’exemple, plus ou moins pertinent, des États-Unis où, malgré des volumes de production très élevés, la douzaine d’œufs normaux est vendue à près de 40 dirhams, alors que celle d’œufs bio se négocie à plus de 100 dirhams.
Le représentant de la filière avicole se veut également rassurant quant à l’approvisionnement des marchés durant le mois de ramadan. «La chaîne de production du secteur fonctionne en autosuffisance, avec une production d’œufs se chiffrant, en moyenne, entre 17 et 20 millions d’unités par jour. Et la montée en cadence saisonnière permettra de couvrir les besoins locaux durant tout le mois de ramadan», conclut-il.
Voici, par ailleurs, les prix de vente au détail des œufs tels qu’observés le vendredi 31 mars sur les marchés marocains.
Guelmim Oued-Noun | entre 1,4 et 1,5 dirham/pièce |
Fès-Meknès | entre 1,4 et 3 dirhams/pièce |
Laâyoune-Sakia El Hamra | entre 1,3 et 1,5 dirham/pièce |
Béni Mellal-Khénifra | entre 1,4 et 1,5 dirham/pièce |
Tanger-Tétouan-Al Hoceima | entre 1,4 et 1,5 dirham/pièce |
Rabat-Salé-Kénitra | entre 1,3 et 1,6 dirham/pièce |
Dakhla-Oued Eddahab | entre 1 et 1,5 dirham/pièce |
Souss-Massa | entre 1,2 et 1,5 dirham/pièce |
Casablanca-Settat | entre 1,5 et 1,7 dirham/pièce |
Oriental | entre 1,5 et 3 dirhams/pièce |
Marrakech-Safi | entre 1,2 et 1,5 dirham/pièce |