Les perspectives économiques de l’OCDE pour le Maroc restent optimistes. L’économie marocaine devrait croître au rythme de 4,1% en 2025, puis de 3,8% en 2026, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du mercredi 11 décembre. La consommation des ménages continuera de croître, portée par l’augmentation des revenus, l’élargissement des programmes d’aide sociale et le redressement de la production agricole.
«Des investissements destinés à améliorer les infrastructures touristiques et hydriques du pays, conjugués à de nouvelles incitations à l’investissement, soutiendront la formation de capital dans les secteurs public et privé», lit-on. La nouvelle Charte de l’investissement et l’augmentation des entrées d’investissements directs étrangers (IDE) contribueront au développement de l’investissement, à la croissance industrielle et à l’expansion des exportations. La croissance du tourisme restera soutenue. L’extension des infrastructures touristiques et le développement de la production automobile dans le pays continueront de favoriser la croissance des exportations.
Néanmoins, une légère remontée de l’inflation globale est prévue après avril 2025, en raison de la prochaine phase de réduction des subventions. «Parmi les principaux risques, figurent la possibilité d’une croissance plus faible que prévu dans la zone euro, d’éventuelles nouvelles hausses des prix de l’énergie et des produits alimentaires à l’échelle mondiale, ainsi que la prolongation d’une période de sécheresse», précise L’Economiste.
Pour les économistes de l’OCDE, «il faudrait continuer de définir la politique monétaire sur la base de données fiables, tout en l’assouplissant et en surveillant attentivement l’évolution des prix pendant le processus de réduction des subventions». Le gouvernement devra appliquer son programme budgétaire d’ici à 2027 et mettre en œuvre l’assainissement modéré prévu, tout en respectant ses engagements sans s’écarter de la trajectoire actuelle.
Il serait pertinent de renforcer la règle budgétaire en insistant sur la viabilité de la dette à moyen terme. Une analyse coûts-avantages des nouvelles dépenses publiques et incitations à l’investissement, combinée à de nouvelles réformes des entreprises publiques, permettrait d’améliorer la productivité.
«L’OCDE distribue les bons points mais aussi les mauvais», écrit L’Economiste. Bien que la population marocaine soit jeune, le pays reste confronté à des défis majeurs tels que l’émigration, la prévalence de l’emploi informel, le faible taux d’activité des femmes et le chômage croissant, surtout face à l’arrivée annuelle d’un grand nombre de jeunes sur le marché du travail.
«Un vaste train de mesures est nécessaire pour réduire l’activité informelle, en améliorant notamment les incitations et en renforçant l’application des lois. Réduire les discriminations et s’attaquer aux stéréotypes de genre, tout en développant les services gratuits d’accueil pour les jeunes enfants, contribuerait à une meilleure intégration des femmes sur le marché du travail», souligne le quotidien.
L’amélioration des compétences de la population marocaine, grâce à des mesures spécifiquement axées sur les besoins des secteurs prioritaires et émergents, permettrait d’augmenter le taux d’activité et de pallier les problèmes d’inadéquation des compétences.