Les attaques, de plus en plus agressives, contre la tomate marocaine se poursuivent en France. Dernier acte en date, l’installation jeudi 16 mai dernier d’un barrage filtrant au péage sud de l’A9, l’autoroute France-Espagne, à Perpignan à la recherche de tomates en provenance du Maroc. Une action illégale perpétrée par une cinquantaine d’agriculteurs français et qui fait notamment suite à des opérations d’étiquetage visant à stigmatiser ce produit dans des grandes surfaces à Agen, à Rennes, à Brest et à Avignon, relève le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du lundi 20 mai.
Indignée, la plateforme Saint-Charles située à Perpignan a fermement condamné ces actions «ainsi que le discours récurrent employé par ces agriculteurs pour stigmatiser l’origine Maroc en employant notamment des arguments fallacieux sur la qualité des produits marocains», lit-on.
La plateforme condamne aussi les exactions qui ont particulièrement perturbé le fonctionnement d’une des entreprises de la plateforme. Ainsi, aux allégations mensongères voulant faire croire que les productions étrangères commercialisées sur le territoire français ne répondent pas aux même normes et exigences que l’agriculture française, «nous répondons que tout produit commercialisé en France comme sur le Marché Commun répond aux mêmes normes et réglementations européennes, qu’il soit produit en agriculture conventionnelle ou en agriculture biologique», souligne le marché de Saint Charles, repris par le quotidien.
Ces attaques sont d’autant plus injustifiées que l’introduction et l’importation de fruits et légumes répondent à une demande face à laquelle les agriculteurs français sont impuissants. Elles permettent, en complément de la production locale, un approvisionnement 12 mois sur 12 et une plus grande diversité de produits à proposer aux consommateurs ainsi qu’un accès pour toutes les bourses à une alimentation saine, fraîche et abordable.
«50% des fruits et légumes en France sont introduits ou importés de l’étranger, dans la plus grande traçabilité et dans le plus grand respect des normes d’hygiène et de commercialisation», ajoute Saint Charles International. Selon ce dernier, «remettre en cause cela, c’est remettre en cause le travail des administrations d’Etat en charge des contrôles comme le professionnalisme des entreprises de la filière du négoce et leur plus de 2.500 salariés sur le Département des Pyrénées-Orientales».