Stress hydrique et sécurité alimentaire: le Maroc prend ses marques

Champ de la région du Souss-Massa, irrigué selon la mise en application de la modernisation de réseaux d’irrigation et de stations de pompage, alimentées par la nappe de l’Oued Souss, et qui comprennent des stations de reprise, des forages et des réseaux de distribution. 

Champ de la région du Souss-Massa, irrigué selon la mise en application de la modernisation de réseaux d’irrigation et de stations de pompage, alimentées par la nappe de l’Oued Souss, et qui comprennent des stations de reprise, des forages et des réseaux de distribution.  . DR

Revue de presseLe Maroc emprunte résolument la voie de la souveraineté alimentaire. Leviers essentiels: la promotion de l’investissement privé et du concret contre le stress hydrique. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 16/07/2023 à 20h43

La promotion du secteur agricole privé et des mesures fortes contre le stress hydrique. Tels sont les piliers sur lesquels repose la stratégie marocaine pour assurer au Royaume sa souveraineté alimentaire. C’est l’essentiel à retenir du débat organisé par Aujourd’hui Le Maroc, en présence du ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, et dont le quotidien Les Inspirations Eco rend compte dans son édition du lundi 17 juillet.

Pour l’heure, l’augmentation de la disponibilité alimentaire, la diversification des produits agricoles et l’augmentation du taux de couverture des besoins alimentaires essentiels ont contribué à renforcer la sécurité alimentaire dans le pays. Autant de mesures qui ont permis la couverture des besoins alimentaires du pays qui, selon Mohammed Sadiki, sont parmi les plus élevés de la région, avec un taux de 100 % pour les viandes, le lait, les fruits et légumes, 46 % pour le sucre et une moyenne de 53 % pour les céréales.

Pour le ministre, le secteur agricole est devenu attractif pour les investisseurs, petits et grands. «En 2020, l’investissement étatique dans le secteur agricole s’est élevé à 54 milliards de dirhams, tandis que les investissements privés ont atteint 79 milliards de dirhams», a-t-il déclaré. Pour lui, cela témoigne de la confiance des investisseurs dans la stratégie du secteur agricole. Le secteur privé a également été impliqué dans la transformation et la valorisation des produits agricoles. L’approche filière et la chaîne de valeur ont été adoptées pour améliorer la commercialisation des produits, assurer la traçabilité et garantir la qualité des produits agricoles marocains.

Selon Mohamed Fikrat, président du directoire du Crédit Agricole du Maroc, le financement agricole représente entre 3 et 4 % du PIB, dont 85 % financé par le CAM. L’augmentation de capital de 1,35 milliard de dirhams, validée par le Conseil de surveillance de la banque, témoigne de cet engagement à accompagner le secteur agricole et le financement des agriculteurs.

Reste le stress hydrique provoqué par le changement climatique et la sécheresse. Rachid Benali, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER), considère que la ressource hydrique est la principale contrainte pour la production agricole.«Pour assurer une production annuelle, il est nécessaire d’avoir 4,6 milliards de mètres cubes d’eau», affirme-t-il.

Les efforts déployés pour augmenter progressivement l’utilisation de techniques d’irrigation, notamment le goutte-à-goutte (avec plus de 700.000 hectares de surfaces irriguées et l’objectif d’atteindre 1 million d’hectares d’ici 2027) et la mise en œuvre du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation, doté de 150 milliards de dirhams, devraient considérablement améliorer la situation.

Par Nabil Ouzzane
Le 16/07/2023 à 20h43