Pour assurer l’approvisionnement du marché national en viandes rouges et pour stabiliser les prix, le Maroc a reçu jusqu’à présent 17.500 bovins ainsi que 7.000 ovins destinés à l’abattage. C’est ce que confirme Nabil Chaouki, directeur de développement des filières de production au ministère de l’Agriculture, dans une déclaration pour Le360.
S’agissant de l’origine des animaux importés, Nabil Chaouki signale que sur les 17.500 bovins acquis, 2.800 proviennent du Brésil et le reste de l’Espagne, pour un prix d’achat allant de 3,50 euros à 4 euros le kilogramme. Quant aux ovins, les 7.000 têtes ont été reçues du voisin du nord, pour un prix avoisinant les 4 euros le kilogramme.
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Revenant sur la récente polémique autour de la qualité des bovins importés, le directeur de développement des filières de production souligne que ceux-ci sont soumis à un processus de contrôle rigoureux imposé par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), ajoutant que la race brésilienne est d’une haute qualité et dispose d’excellentes caractéristiques.
Le Maroc a importé du Brésil la race de bovins connue sous le nom de «Nelor», dont le Brésil produit 214 millions de têtes annuellement, ainsi qu’un type obtenu du croisement entre le Nelor et le Britannique Angus. Cette race se caractérise par sa résistance, son adaptabilité facile, sa faible exigence et sa précocité exceptionnelle. Elle est capable de supporter les hivers humides ainsi que la chaleur estivale, ce qui en fait une race idéale pour l’élevage à l’herbe grâce à sa capacité à s’adapter à son environnement, explique Nabil Chaouki.
Il n’y a pas de doute sur la qualité des bovins importés, assure le responsable, précisant que les cargaisons importées doivent respecter deux cahiers de charges. Le premier, qui est de nature zootechnique, détermine les caractéristiques du bétail importé, tandis que le second est purement sanitaire, fixant les conditions sanitaires que ces bovins doivent remplir pour entrer au Maroc. Il s’agit notamment de la période de quarantaine qu’ils doivent passer dans leur pays d’origine, ainsi que les analyses médicales qui prouvent leur absence de maladies infectieuses, détaille Nabil Chaouki.
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Les têtes importées doivent fermement respecter un certificat sanitaire validé d’un commun accord entre l’autorité sanitaire marocaine, à savoir l’ONSSA, et les autorités sanitaires du pays tiers. Pour le cas du Brésil, une commission composée du ministère de l’Agriculture et de l’ONSSA, a été dépêchée en décembre dernier sur les lieux pour examiner la santé des bovins avant leur importation ainsi que les conditions et les modes de leur élevage pour s’assurer de leur qualité, précise notre interlocuteur.
Quant aux prochains arrivages, Nabil Chaouki fait savoir que le Maroc s’attend à deux nouvelles cargaisons de 2500-2800 bovins du Brésil. Il est également prévu l’arrivée prochaine de têtes destinées à l’abattage en provenance d’Uruguay.