Algérie: Boualem Sansal fait appel de sa condamnation, indique son avocat

L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal.

Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué son avocat François Zimeray. Avec cet appel, l’écrivain franco-algérien récuse le verdict scandaleux prononcé contre lui et ne laisse d’autre choix au président algérien que de gracier un homme qui proclame son innocence ou de faire durer le feuilleton de la crise avec la France.

Le 02/04/2025 à 09h46

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué ce mercredi son avocat français, François Zimeray. Cet appel n’empêche pas de le gracier, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un «geste humanitaire» pour libérer son client âgé de 80 ans.

Cette annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

«L’appel ne fait pas obstacle à l’application du droit de grâce, en vertu de l’article 91 de la Constitution algérienne», a écrit Me Zimeray. «S’il y a une perspective de geste humanitaire, il va de soi que je conseillerai à Boualem Sansal de se désister» de cet appel, a-t-il ajouté.

Tensions entre la France et l’Algérie

L’arrestation mi-novembre 2024 de cet écrivain a aggravé les tensions déjà fortes entre la France et l’Algérie, alors que Paris avait soutenu en juillet 2024 la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, un territoire où les séparatistes sont soutenus par Alger.

La condamnation a été prononcée devant le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d’Alger, le 27 mars. Mais dans les jours qui ont suivi, la relation diplomatique s’est améliorée. Les présidents français et algérien ont acté lundi lors d’un échange téléphonique une relance de la relation bilatérale, qui doit se concrétiser par une reprise de la coopération sécuritaire et migratoire.

Boualem Sansal s’est vu reprocher des propos dans un média français, Frontières, où il affirmait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.

Me Zimeray, mandaté par son éditeur en France, Gallimard, n’a jamais obtenu de l’Algérie le visa qu’il demandait pour participer à la défense de Boualem Sansal. Il a rappelé à plusieurs reprises que son client était «totalement innocent» au vu des charges invoquées contre lui d’atteinte à la sûreté de l’État.

En faisant appel, Boualem Sansal récuse le verdict scandaleux prononcé contre lui et ne laisse d’autre choix au président algérien Abdelmadjid Tebboune que de gracier un homme qui proclame son innocence ou de faire durer le feuilleton de la crise avec la France.

Par Le360 (avec AFP)
Le 02/04/2025 à 09h46

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il peut tenter sa "chance" (sic) le pauvre, mais il ne faut pas qu'il joue avec le tout ou rien, car dans ce pays de goujats, c'est toujours sans appel en tout. son arrestation a été une aubaine pardon, du pain béni pour ceux qui ne savaient pas par où tenir la France, pardon, Macron, pour sa "traitrise" d'avoir reconnu ce Sahara marocain. Enfin la fameuse "victoire" du pain béni est là, sauf si ce pauvre Sansal venait a expirer par accident du au hasard en détention, ça annulerait le scénario dit "la grâce présidentielle", ce qui confirme que ce régime est un régime de poltrons, le Maroc en connait un large bout et long dans le temps depuis 1975, ce régime est l'ennemie de la reconnaisse, l'as du déni, c'est boumedienne qui a enterré les accords d'Evian et autres ceux de tlemcen 1972 .

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