"Pour l’Europe, il s’agit d’une source d’incertitude supplémentaire dans un contexte déjà très incertain –tant sur le plan sanitaire que géostratégique", a indiqué à la MAP cet ancien président de la Chambre des Représentants du Royaume de Belgique et ancien ministre de la Défense. Il a expliqué que l’augmentation du prix du gaz et de l’électricité constitue, de fait, un risque réel, notamment pour les personnes en situation précaire qui sont déjà en grande difficulté.
"Cette décision prise sans concertation par les autorités algériennes prolonge l’annonce faite en août dernier par l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, puis en septembre de fermer son espace aérien à tous les avions civils et militaires marocains", a souligné le ministre d’État belge.
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Il n’a, dès lors, pas caché son inquiétude des "conséquences directes et indirectes que la décision algérienne pourrait avoir quant à l’accentuation du repli de l’Europe sur elle-même". "D’aucuns pourraient en effet l’utiliser comme prétexte et justification à leur discours haineux et xénophobes. Car, force est d’admettre que l’Europe –divisée et peu ouverte au monde– se voit de plus en plus comme une forteresse assiégée", a-t-il poursuivi.
L’Algérie avait annoncé, le 31 octobre dernier, sa décision de ne pas reconduire l'accord sur GME. Cet acte unilatéral est considéré par de nombreux observateurs et hommes politiques européens comme un chantage de la part d'Alger envers l'Europe.