«Lors d’une réunion marathonienne de plus de seize heures, les différentes parties ont défendu leur lecture des articles du texte soumis aux membres de la Commission de l’enseignement et des affaires culturelle et sociale à la Chambre des conseillers», relaie le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 25 et 26 janvier.
Intervenant lors de cette réunion, qui s’est tenue en présence de Younes Sekkouri, ministre de l’Emploi et des Compétences, «Noureddine Salik, du groupe parlementaire de l’Union marocaine du travail (UMT), a évoqué des pressions exercées sur son groupe pour leur faire faire marche arrière», indiquent les sources du quotidien. Dans ce cadre, «Noureddine Salik a même menacé de rendre public un communiqué qui dénonce ceux qui font pression».
Par la suite, poursuit le quotidien, «le représentant de l’UMT a fortement critiqué l’article 6 du projet qui porte sur des retenues sur les salaires des grévistes». Sur cette question, indique Al Akhbar, «le représentant de l’UMT était soutenu par Lahcen Nazhi, conseiller de la Confédération démocratique du travail (CDT) et Abdelilah Siba de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM)».
Lors de la même réunion, la réponse du patronat ne s’est pas fait attendre. En effet, Aziz Bouslikhane, de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a déclaré que «des syndicalistes exercent des pressions sur des patrons d’entreprise alors que leurs sociétés traversent des moments difficiles». Après cette mise au point, «le représentant de la CGEM a appelé au soutien des entreprises qui créent des emplois et encouragent l’investissement, en dépit de leurs difficultés avec les banques, les impôts et les cotisations sociales».
Pour Younes Sekkouri, «le texte relatif au droit de grève ne sera opérationnel que s’il répond aux attentes des différents intervenants». Le ministre ne soutiendra aucune partie au détriment d’une autre.